Les étudiants et enseignants de la faculté des Lettres et des Arts, et plus particulièrement ceux du département de français qui, ont été surnommé de chrétiens, et sortant de religion, sont encore sous le choc, après les incidents d’aujourd’hui, au sein de l’université, lieu de la culture, de la diversité, de la tolérance et de l’entente, quelques membres appartenant à une organisation non fiable à notre égard ont envahi sans autorisation ni permission l’amphi 02, où, se tenait une réunion avec M. Benramdane Farid, le doyen de la faculté, concernant la célébration de la journée de l’étudiant 19 Mai, pour saboter la réunion et les activités prévues en cette journée.
Ces chamailleurs, que je refuse personnellement de les appeler « étudiants », ont témoigné que l’université n’est plus un espace qui se distingue de la société. On y réfléchit de la même manière que le commun des citoyens, et ce par leur violence, leur agressivité, et surtout de leur impolitesse et non respect, non seulement vis-à-vis de la personne du doyen, mais vis-à-vis des étudiants et le corps professoral, en interdisant à une chorale composée de plus d’un millier d’étudiants rassemblés dans la cours centrale de la faculté de chanter l’hymne national pour accompagner le salut du drapeau algérien.
Par le présent article, nous en sommes à la première étape, il faut briser ce mur d’incompréhension, de désaccord profond, de brutalité et d’insécurité qui a envahi nos facultés.
Cet acte « très dangereux » doit absolument susciter une profonde réflexion, non seulement sur la sécurité des enseignants et des étudiants, mais aussi sur l’avenir des espaces universitaires, qui se clochardisent et deviennent un théâtre d’affrontement.
Enfin, je vous félicite mes amis, soyez fiers ! Nous avons célébré ce 19 Mai 2009 dans les mêmes circonstances que nos ancêtres étudiants et martyres du 19 Mai 1956.
Il était une feuille avec ses lignes, lignes de vie, lignes de chance, lignes de coeur.
mardi 19 mai 2009
Un souvenir, Une commémoration, Un 18 Mai 2009
Aujourd’hui, nous allons changer les rôles, l’étudiant, qui, a été jusque là récepteur, devient producteur. Quant aux enseignants, ils n’auront qu’à s’installer tranquillement, car nous avons voulu les servir, comme, ils l’ont toujours fait pour nous, et là, je m’adresse à M. le recteur de l’Université de Mostaganem, M. le vice recteur (M. Chaalal), le doyen de notre faculté, M. Benramdane Farid, notre vice doyen, M. Kridèche, à M. Roubai, le chef de département de français, et ses deux belles adjointes Mme. Bentaifour et Mme. Medjahed.
J’aimerai les remercier, en mon nom et au nom de tous les étudiants du département de français, et plus particulièrement, au nom de la promotion de la 4éme année, pour nous avoir permis de finir notre cursus universitaire en beauté.
Aujourd’hui, il y aura de tous les goûts : de la chanson, du théâtre, de la poésie, des communications assurées par les étudiants de la 4éme année, et notamment une parodie des enseignants de notre département, et à qui, on aimerai dire qu’on les aime tout en les imitant, car sans eux nous nous étions sûrement pas là aujourd’hui.
C’est avec cette petite allocution que ma charmante amie et copine, Ziane Samira avait annoncé le commencement des activités culturelles et artistiques, organisées par les étudiants du département de français et à leur tête Mme Bentaifour et M. Azzedine Malek, une journée d’Art et des Lettres, avec un programme aussi riche que diversifié.
Accompagnée de notre cher ami et collègue Boumediene FethAllah, qui n’a pas été seulement un présentateur, mais aussi l’animateur et le poète, ils ont tous les deux présenté et témoigner de l’esprit culturel et du talent artistique de nos étudiants.
Nous tenons ainsi à remercier tous les participants à savoir :
- Notre chère et charmante animatrice : Ziane Samira.
- Les membres de la chorale chacun par son nom.
- Les différentes troupes de théâtre (formées par des étudiants de département de français). Et le trio du sketch Djamel Debouz.
- Le groupe de la parodie : promotion de la 4éme année
· Lazreug Hafid
· Khames Abdellah
· Hadjedj Mohamed
· Yahia Aicha
· Abid Souad
· Ghouali Omar
· Boumediene FethAllah
· Amar Mohamed
· Derrer Saada
· Mersali Mohamed Amine
· Benabou Sihem
· Mefleh Mama.
- Les demoiselles des 03 défilés de mode et les couturières (étudiantes au département de français).
- Les étudiants africains qui ont contribué à la célébration de cette journée
- Mlle Maghraoui Imene et M. Amara pour les hommages faits à M. Djebaili et M. Benchehida.
- Les étudiants : Midou, Hamidou, Nawel, Souhila et Amina pour les chansons solo interprétées par leurs voix mélodieuses; Mourad, Mansour et Awatif...
Un merci trés particulier à tous ceux qui ont contribué pour réussir cette journée.
J’aimerai les remercier, en mon nom et au nom de tous les étudiants du département de français, et plus particulièrement, au nom de la promotion de la 4éme année, pour nous avoir permis de finir notre cursus universitaire en beauté.
Aujourd’hui, il y aura de tous les goûts : de la chanson, du théâtre, de la poésie, des communications assurées par les étudiants de la 4éme année, et notamment une parodie des enseignants de notre département, et à qui, on aimerai dire qu’on les aime tout en les imitant, car sans eux nous nous étions sûrement pas là aujourd’hui.
C’est avec cette petite allocution que ma charmante amie et copine, Ziane Samira avait annoncé le commencement des activités culturelles et artistiques, organisées par les étudiants du département de français et à leur tête Mme Bentaifour et M. Azzedine Malek, une journée d’Art et des Lettres, avec un programme aussi riche que diversifié.
Accompagnée de notre cher ami et collègue Boumediene FethAllah, qui n’a pas été seulement un présentateur, mais aussi l’animateur et le poète, ils ont tous les deux présenté et témoigner de l’esprit culturel et du talent artistique de nos étudiants.
Nous tenons ainsi à remercier tous les participants à savoir :
- Notre chère et charmante animatrice : Ziane Samira.
- Les membres de la chorale chacun par son nom.
- Les différentes troupes de théâtre (formées par des étudiants de département de français). Et le trio du sketch Djamel Debouz.
- Le groupe de la parodie : promotion de la 4éme année
· Lazreug Hafid
· Khames Abdellah
· Hadjedj Mohamed
· Yahia Aicha
· Abid Souad
· Ghouali Omar
· Boumediene FethAllah
· Amar Mohamed
· Derrer Saada
· Mersali Mohamed Amine
· Benabou Sihem
· Mefleh Mama.
- Les demoiselles des 03 défilés de mode et les couturières (étudiantes au département de français).
- Les étudiants africains qui ont contribué à la célébration de cette journée
- Mlle Maghraoui Imene et M. Amara pour les hommages faits à M. Djebaili et M. Benchehida.
- Les étudiants : Midou, Hamidou, Nawel, Souhila et Amina pour les chansons solo interprétées par leurs voix mélodieuses; Mourad, Mansour et Awatif...
Un merci trés particulier à tous ceux qui ont contribué pour réussir cette journée.
lundi 18 mai 2009
Verlan, langage sms, et le langage du net III
Cependant si le langage SMS peut remplacer un mot par un équivalent phonétique comprenant autant de caractères mais plus rapides d'accès : « moi » devient « mwa » car M, W et A sont les lettres apparaissant en priorité en appuyant sur les touches correspondantes, alors que O et I sont troisièmes : il faut donc appuyer sur trois touches pour écrire « mwa », contre sept et une pause pour « moi ».
Ce genre de transformation est sans intérêt quand on utilise un ordinateur, O et I étant des touches plus accessibles que W sur les claviers .
Langage Internet:
À l'inverse, le langage d'Internet emploie plusieurs procédés peu courants avec des téléphones portables :
•de nombreux sigles de l'argot Internet n'ont de sens qu'en tant que répartie, comme « lol » , « cpg » ou « ect ». Ils sont donc la quasi-exclusivité des chats.
les émoticônes ,étant une courte représentation d'une émotion, d'un état d'esprit ou d'une ambiance, utilisée dans un discours écrit, nécessitent des caractères autres que les chiffres et les lettres. Ils sont donc peu utilisés pour les SMS, car plus difficiles d'accès. ( remplacées par les smiley dans les systèmes de messageries moderne.
Nous citerons qlq exp:
Sourire: :-)
Tristesse::-(
Pleurant: :'(
riant de toutes ses dents: :-D :D
Quoi?
Clin d’œil:
Ce genre de transformation est sans intérêt quand on utilise un ordinateur, O et I étant des touches plus accessibles que W sur les claviers .
Langage Internet:
À l'inverse, le langage d'Internet emploie plusieurs procédés peu courants avec des téléphones portables :
•de nombreux sigles de l'argot Internet n'ont de sens qu'en tant que répartie, comme « lol » , « cpg » ou « ect ». Ils sont donc la quasi-exclusivité des chats.
les émoticônes ,étant une courte représentation d'une émotion, d'un état d'esprit ou d'une ambiance, utilisée dans un discours écrit, nécessitent des caractères autres que les chiffres et les lettres. Ils sont donc peu utilisés pour les SMS, car plus difficiles d'accès. ( remplacées par les smiley dans les systèmes de messageries moderne.
Nous citerons qlq exp:
Sourire: :-)
Tristesse::-(
Pleurant: :'(
riant de toutes ses dents: :-D :D
Quoi?
Clin d’œil:
Verlan, langage sms, et le langage du net II
Langage SMS: est un sociolecte écrit qui modifie les caractéristiques orthographiques voire grammaticales d'une langue afin de réduire sa longueur, dans le but de ne pas dépasser le nombre de caractères autorisé par les messages SMS, ou dans le but d'accélérer la saisie de l'énoncé sur un clavier numérique d'un téléphone.
Le langage SMS, apparu au cours des années 1990, combine plusieurs procédés pour raccourcir les phrases et les mots :
- Par abréviation: la plupart des voyelles sont écartées, certaines consonnes sont également retirées, mais le mot reste plus ou moins lisible et compréhensible ; Ces abréviations sont courantes en français oral. On les entend dans des conversations familières et dans certaines chansons, en voici quelques exemples:
•bj : bien joué
•bjr : bonjour
•bn, b8 : bon ou bonne nuit
•bsr : bonsoir
•btg : bien ta grotte (s'utilise lorsqu'un internaute annonce une nouvelle dont tout le monde est déjà au courant)
•Bvo : bravo
•chui : je suis
•C ki : c'est qui? * cc, couc, ccou : coucou
•dsl : désolé
•dtf : de toute façon
pk, pq, prk, pkoi : pourquoi.
En phonétique, il faut prononcer les syllabes normalement pour reconstituer le mot d'origine, nous citerons par exemples:
koi : Quoi Jamé : jamais
Grav : grave eske : est-ce que
Cmt: comment Bb : bébé
Bcp : beaucoup
jpl : je plaisante kdo : cadeau
ki : qui
Stp: s’il te plait.
à+ / ++ / @+ / ++++ / à+ / -- (version ironique) : à la prochaine, à plus tard.
Le rébus typographique, combinaison des lettres et des chiffres:
2m1 = demain,
bi1 = bien,
K7 = cassette,
koi 2 9 = quoi de neuf,
Kc: cassé, fatigué,
À 1 2c4: à un de ces quatre. B8: bonne nuit.
Valeur épellative des lettres, des chiffres et des caractères :
G : j'ai ,
C : c'est ,
bi1 : bien (avec souvent une confusion entre le son "un" de "1" et le son "in" dans "demain" ou "bien"),
Ce procédé vient de l'anglais (R = are, U = you ),
langue dans lequel ce procédé n'est pas l'exclusivité des jeunes.
En voici qlq sms:
•Slt Jim ca va ? mer6 pr tn msj pr mn anif
•Pa 2 koi jve te voir D ke possib pr prendr un ver
•Pe etre samdi soir on pouré alé o 6né
•Ok g nial mé j doi etre 2 retour aven 00h
•Kar je ve D je né ché gran-mèr pr dimanch
•Ca march samdi soir 20h a la méson.
L'utilisation du langage SMS fait par ailleurs l'objet de critiques d'une partie des internautes. Ainsi, différents arguments appuient son utilisation :
-Souplesse d'utilisation
- Permet d'insérer plus d'informations lorsqu'on dispose d'un espace limité
-limite la compréhension aux seuls initiés
-Rapidité d'utilisation
-Crée un sentiment d'appartenance à à une communauté linguistique ou générationnelle.
D’autres la contestent:
-Difficulté de lecture et de déchiffrement
-Manque de respect du lecteur
-Inutilité de son utilisation sur le Web
-La généralisation du langage SMS engendrerait une forme de conformisme vis-à-vis de son utilisation.
Le langage SMS, apparu au cours des années 1990, combine plusieurs procédés pour raccourcir les phrases et les mots :
- Par abréviation: la plupart des voyelles sont écartées, certaines consonnes sont également retirées, mais le mot reste plus ou moins lisible et compréhensible ; Ces abréviations sont courantes en français oral. On les entend dans des conversations familières et dans certaines chansons, en voici quelques exemples:
•bj : bien joué
•bjr : bonjour
•bn, b8 : bon ou bonne nuit
•bsr : bonsoir
•btg : bien ta grotte (s'utilise lorsqu'un internaute annonce une nouvelle dont tout le monde est déjà au courant)
•Bvo : bravo
•chui : je suis
•C ki : c'est qui? * cc, couc, ccou : coucou
•dsl : désolé
•dtf : de toute façon
pk, pq, prk, pkoi : pourquoi.
En phonétique, il faut prononcer les syllabes normalement pour reconstituer le mot d'origine, nous citerons par exemples:
koi : Quoi Jamé : jamais
Grav : grave eske : est-ce que
Cmt: comment Bb : bébé
Bcp : beaucoup
jpl : je plaisante kdo : cadeau
ki : qui
Stp: s’il te plait.
à+ / ++ / @+ / ++++ / à+ / -- (version ironique) : à la prochaine, à plus tard.
Le rébus typographique, combinaison des lettres et des chiffres:
2m1 = demain,
bi1 = bien,
K7 = cassette,
koi 2 9 = quoi de neuf,
Kc: cassé, fatigué,
À 1 2c4: à un de ces quatre. B8: bonne nuit.
Valeur épellative des lettres, des chiffres et des caractères :
G : j'ai ,
C : c'est ,
bi1 : bien (avec souvent une confusion entre le son "un" de "1" et le son "in" dans "demain" ou "bien"),
Ce procédé vient de l'anglais (R = are, U = you ),
langue dans lequel ce procédé n'est pas l'exclusivité des jeunes.
En voici qlq sms:
•Slt Jim ca va ? mer6 pr tn msj pr mn anif
•Pa 2 koi jve te voir D ke possib pr prendr un ver
•Pe etre samdi soir on pouré alé o 6né
•Ok g nial mé j doi etre 2 retour aven 00h
•Kar je ve D je né ché gran-mèr pr dimanch
•Ca march samdi soir 20h a la méson.
L'utilisation du langage SMS fait par ailleurs l'objet de critiques d'une partie des internautes. Ainsi, différents arguments appuient son utilisation :
-Souplesse d'utilisation
- Permet d'insérer plus d'informations lorsqu'on dispose d'un espace limité
-limite la compréhension aux seuls initiés
-Rapidité d'utilisation
-Crée un sentiment d'appartenance à à une communauté linguistique ou générationnelle.
D’autres la contestent:
-Difficulté de lecture et de déchiffrement
-Manque de respect du lecteur
-Inutilité de son utilisation sur le Web
-La généralisation du langage SMS engendrerait une forme de conformisme vis-à-vis de son utilisation.
Verlan, langage sms, et le langage du net I
Difficile d'échapper aux phénomènes du verlan et des SMS, ces mini-messages que l'on s'envoie à longueur de journée. Malheureusement, ils sont limités en nombre de caractères et longs à saisir : voila qui incite aux raccourcis... C'est pour ces raisons que sont nés d'étranges langages sur nos téléphones. La seule règle étant de se faire comprendre de son interlocuteur.
Le verlan:
Un autre phénomène, un procédé argotique ancien qui s'est développé dans l'argot parisien des années cinquante et a pris un nouvel essor et de nouvelles formes.
Il est surtout perçu dans les communications verbales, qui caractérisent surtout le parler jeune.
•Le verlan est une forme d'argot français qui consiste en l'inversion des syllabes d'un mot, parfois accompagnée d'"élision", un type d'apocope, afin d'éviter certaines impossibilités phonologiques.
•C'est en inversant les syllabes de la locution adverbiale à l'envers que le terme de verlan a été crée.
•Aussi parle-t-on de formes verlanisées pour caractériser les vocables issus du verlan, qui sans être connues sous le nom de verlan, ces formes sont les plus anciennes, elles remontent au Moyen Age et ont commencé à être utilisée par le peuple à partir du XVI° siècle.
•L'usage du verlan s'est particulièrement développé à partir de la Seconde Guerre mondiale.
•Initialement utilisé comme langage cryptique dans les milieux ouvriers et immigrés de la banlieue parisienne, le verlan s'est rapidement répandu à toutes les classes de population, notamment grâce à son usage au cinéma et en musique.
•Le verlan actuel s'est répandu en français depuis la deuxième moitié du XX° siècle mais l'inversion de lettres ou de syllabes, utilisée afin de créer un effet de style en littérature, date de plusieurs siècles.
•Les plus anciennes formes de métathèses et autres jeux de mots attestés remontent au XII siècle avec le Roman de Tristan et Iseut où Béroul transforme le prénom de Tristan en Tantris cependant, il n'est pas établi si de telles formes étaient utilisées dans le langage courant.
•C'est ensuite, au XVI° siècle et au XVII° siècle que ces anagrammes et jeux de mots se sont multipliés.
•En 1960, Antoine Furetière, dans son Dictionnaire universel, donne pour définition de l'article "verjus" "on dit, c'est verjus ou jus vert pour dire: c'est la même chose", représente la forme la plus ancienne pouvant être assimilée avec certitude à du verlan.
•C'est au cours des années 1800 que l'utilisation du verlan dans la communication orale apparaît.
•Lazare Sainéan rapporte le cas d'une lettre de bagnard surnommée "La Hyène" ayant daté da lettre par "Lontou, 1842" au lieu de Toulon, indiquant que le verlan se répand dans le langage des prisonniers.
•Jaques Dutronc avait utilisé du verlan en 1971:
•"J'avais la vellecère qui zéfait les guevas" pour dire: "J'avais la cervelle qui faisait des vagues) *A l'époque, la chanson passa inaperçue.
•Le début des années 1990, marqué par l'émergence du mouvement hip-hop, représente le début d'une réintroduction massive du verlan dans le langage parlé en France et surtout au sein des nouvelles générations. L'essor du rap a fortement contribué à la dissémination du verlan dans la population française.
•Le verlan a permis aux amateurs de rap et aux rappeurs à la fois de se démarquer par leur différence culturelle et sociale et d'apporter une nouvelle identité plus marginale et souvent plaisante à l'âge adolescent.
•Des groupes comme NTM, Sages Poètes de la Rue ou encore le Ministère AMER, précurseurs de la scène rap française, sont les principaux acteurs du retour du verlan dans le pays. Leurs contributions ont porté autant sur les néologismes verlanisés que sur le rétablissement d'anciens termes déjà utilisés.
•En 2004, un certain verlan (essentiellement constitué d'un vocabulaire) a fini par être plus ou moins compris et utilisé par toutes les couches de la société, ce qui en fait un langage en cours de démocratisation loin de son image plutôt marginale initiale. Toutefois, il existe quelques poches géographiques dans lesquelles un verlan très "pur"/"dur" est utilisé quotidiennement.
•Le développement des nouveaux moyens de communication, le SMS en tête, a rendu pratique le verlan, notamment en raison du caractère raccourci des formes verlanisées bien plus rapides à taper sur des claviers que leurs équivalents dans la langue française officielle.
•La formation d'un mot en verlan est essentiellement phonétique. Le verlan étant une langue orale, on peut trouver de nombreuse exceptions. Néanmoins, la grande majorité des formations se décompose en quatre opérations :
•Ajout ou suppression de la dernière voyelle
•Découpage du mot.
•Inversion.
•Troncation ou élision de la dernière syllabe du néologisme formé.
•Seule la troisième opération (inversion) est présente dans tous les mots de verlan. Elle est caractéristique de cet argot.
Les étapes de la formation d’un mot verlan:
Sur certains mots, on peut considérer qu'un -e muet a été ajouté ou bien que la dernière voyelle a été soustraite avant de commencer le processus. C'est loin d'être systématique.
•Ex: cher -> chèreu. défoncé->défonc'. bled->blèdeu. flic->flikeu. rigoler-> rigol'. énervé -> énerv'.
•Le mot ou expression est découpé en deux parties. C'est l'usage et la facilité à prononcer le mot final qui semblent être les principaux facteurs déterminant l'endroit de cette coupure:
• la séparation se situe en général avant la syllabe accentuée sur les mots de plus de deux syllabes; les deux parties sont de taille approximativement égale. Sur les mots de deux syllabes, la séparation se situe presque toujours entre les deux syllabes.
•Ex : chè-reu dé-fonc' blé-de fli-keu ri-gol' éner-v'. Et d'autres: ci-garette va-zy fa-meu ç-a ri-che mor-ceau.
•Une fois le mot découpé, on intervertit les deux parties. Cette inversion caractérise le verlan, en ce sens qu'elle est présente dans toute construction d'un mot de verlan, et qu'un mot formé au moyen de cette inversion est un mot de verlan. Ex : reu-chè fonc'-dé de-blé keu-fli gol-ri v'-éner garette-ci zy-va meu-fa a-ç che-ri ceau-mor.
•Pour des raisons de prononciation, on peut retrancher la voyelle finale du mot, ou même parfois la changer (mais le cas "garette-ci-> garo" ne semble pas spécifique au verlan mais plutôt analogue à des diminutifs comme "apéritif->apéro" par exemple).
Ex: reuché->reuch', garette-ci->garo, keu-fli->keuf' meu-fa->meuf.
•Herbe:Beuh
•Poil:oilpé
•Moi:ouam
•Flic:keuf
•Choper:pé-cho
•Cigarette:garo
•Discret:screud'
•Arabe:beur
•N’importe quoi:"portna" "wak" .
Le verlan:
Un autre phénomène, un procédé argotique ancien qui s'est développé dans l'argot parisien des années cinquante et a pris un nouvel essor et de nouvelles formes.
Il est surtout perçu dans les communications verbales, qui caractérisent surtout le parler jeune.
•Le verlan est une forme d'argot français qui consiste en l'inversion des syllabes d'un mot, parfois accompagnée d'"élision", un type d'apocope, afin d'éviter certaines impossibilités phonologiques.
•C'est en inversant les syllabes de la locution adverbiale à l'envers que le terme de verlan a été crée.
•Aussi parle-t-on de formes verlanisées pour caractériser les vocables issus du verlan, qui sans être connues sous le nom de verlan, ces formes sont les plus anciennes, elles remontent au Moyen Age et ont commencé à être utilisée par le peuple à partir du XVI° siècle.
•L'usage du verlan s'est particulièrement développé à partir de la Seconde Guerre mondiale.
•Initialement utilisé comme langage cryptique dans les milieux ouvriers et immigrés de la banlieue parisienne, le verlan s'est rapidement répandu à toutes les classes de population, notamment grâce à son usage au cinéma et en musique.
•Le verlan actuel s'est répandu en français depuis la deuxième moitié du XX° siècle mais l'inversion de lettres ou de syllabes, utilisée afin de créer un effet de style en littérature, date de plusieurs siècles.
•Les plus anciennes formes de métathèses et autres jeux de mots attestés remontent au XII siècle avec le Roman de Tristan et Iseut où Béroul transforme le prénom de Tristan en Tantris cependant, il n'est pas établi si de telles formes étaient utilisées dans le langage courant.
•C'est ensuite, au XVI° siècle et au XVII° siècle que ces anagrammes et jeux de mots se sont multipliés.
•En 1960, Antoine Furetière, dans son Dictionnaire universel, donne pour définition de l'article "verjus" "on dit, c'est verjus ou jus vert pour dire: c'est la même chose", représente la forme la plus ancienne pouvant être assimilée avec certitude à du verlan.
•C'est au cours des années 1800 que l'utilisation du verlan dans la communication orale apparaît.
•Lazare Sainéan rapporte le cas d'une lettre de bagnard surnommée "La Hyène" ayant daté da lettre par "Lontou, 1842" au lieu de Toulon, indiquant que le verlan se répand dans le langage des prisonniers.
•Jaques Dutronc avait utilisé du verlan en 1971:
•"J'avais la vellecère qui zéfait les guevas" pour dire: "J'avais la cervelle qui faisait des vagues) *A l'époque, la chanson passa inaperçue.
•Le début des années 1990, marqué par l'émergence du mouvement hip-hop, représente le début d'une réintroduction massive du verlan dans le langage parlé en France et surtout au sein des nouvelles générations. L'essor du rap a fortement contribué à la dissémination du verlan dans la population française.
•Le verlan a permis aux amateurs de rap et aux rappeurs à la fois de se démarquer par leur différence culturelle et sociale et d'apporter une nouvelle identité plus marginale et souvent plaisante à l'âge adolescent.
•Des groupes comme NTM, Sages Poètes de la Rue ou encore le Ministère AMER, précurseurs de la scène rap française, sont les principaux acteurs du retour du verlan dans le pays. Leurs contributions ont porté autant sur les néologismes verlanisés que sur le rétablissement d'anciens termes déjà utilisés.
•En 2004, un certain verlan (essentiellement constitué d'un vocabulaire) a fini par être plus ou moins compris et utilisé par toutes les couches de la société, ce qui en fait un langage en cours de démocratisation loin de son image plutôt marginale initiale. Toutefois, il existe quelques poches géographiques dans lesquelles un verlan très "pur"/"dur" est utilisé quotidiennement.
•Le développement des nouveaux moyens de communication, le SMS en tête, a rendu pratique le verlan, notamment en raison du caractère raccourci des formes verlanisées bien plus rapides à taper sur des claviers que leurs équivalents dans la langue française officielle.
•La formation d'un mot en verlan est essentiellement phonétique. Le verlan étant une langue orale, on peut trouver de nombreuse exceptions. Néanmoins, la grande majorité des formations se décompose en quatre opérations :
•Ajout ou suppression de la dernière voyelle
•Découpage du mot.
•Inversion.
•Troncation ou élision de la dernière syllabe du néologisme formé.
•Seule la troisième opération (inversion) est présente dans tous les mots de verlan. Elle est caractéristique de cet argot.
Les étapes de la formation d’un mot verlan:
Sur certains mots, on peut considérer qu'un -e muet a été ajouté ou bien que la dernière voyelle a été soustraite avant de commencer le processus. C'est loin d'être systématique.
•Ex: cher -> chèreu. défoncé->défonc'. bled->blèdeu. flic->flikeu. rigoler-> rigol'. énervé -> énerv'.
•Le mot ou expression est découpé en deux parties. C'est l'usage et la facilité à prononcer le mot final qui semblent être les principaux facteurs déterminant l'endroit de cette coupure:
• la séparation se situe en général avant la syllabe accentuée sur les mots de plus de deux syllabes; les deux parties sont de taille approximativement égale. Sur les mots de deux syllabes, la séparation se situe presque toujours entre les deux syllabes.
•Ex : chè-reu dé-fonc' blé-de fli-keu ri-gol' éner-v'. Et d'autres: ci-garette va-zy fa-meu ç-a ri-che mor-ceau.
•Une fois le mot découpé, on intervertit les deux parties. Cette inversion caractérise le verlan, en ce sens qu'elle est présente dans toute construction d'un mot de verlan, et qu'un mot formé au moyen de cette inversion est un mot de verlan. Ex : reu-chè fonc'-dé de-blé keu-fli gol-ri v'-éner garette-ci zy-va meu-fa a-ç che-ri ceau-mor.
•Pour des raisons de prononciation, on peut retrancher la voyelle finale du mot, ou même parfois la changer (mais le cas "garette-ci-> garo" ne semble pas spécifique au verlan mais plutôt analogue à des diminutifs comme "apéritif->apéro" par exemple).
Ex: reuché->reuch', garette-ci->garo, keu-fli->keuf' meu-fa->meuf.
•Herbe:Beuh
•Poil:oilpé
•Moi:ouam
•Flic:keuf
•Choper:pé-cho
•Cigarette:garo
•Discret:screud'
•Arabe:beur
•N’importe quoi:"portna" "wak" .
La Grammaire générative.
La grammaire générative se propose de dégager les universaux linguistiques des caractéristiques propres à une langue. En cela, elle rejoint les préoccupations énoncées par la Grammaire de Port-Royal au XVIIe siècle. C'est également dans ce sens que s'orientent la plupart des recherches actuelles en grammaire, qui visent essentiellement à dégager les conditions universelles qui pèsent sur la forme et le fonctionnement des règles de grammaire.
Dans le présent travail, nous avons tenté, d’effectuer un bref aperçu de la grammaire générative, de définir très brièvement ce que sont la structure de surface et la structure profonde, et de collecter quelques exemples pour illustrer ce travail.
1/ Aperçu général et bref de la grammaire générative :
La plupart des recherches actuelles en grammaire visent essentiellement à dégager les conditions universelles qui pèsent sur la forme et le fonctionnement des règles de grammaire, dans ce sens, la grammaire générative se propose de dégager les universaux linguistiques des caractéristiques propres à une langue.
Selon Noam Chomsky, le Distributionnalisme soulève un problème important qui se résume dans le fait que les résultats qu'il permet d'atteindre se présentent comme une classification descriptive des types de phrases observées dans le corpus, il s'avère impossible aussi de Caractériser les relations existant entre divers types de phrases. Par exemple, même au niveau intuitif, une
Phrase interrogative est similaire à la phrase déclarative correspondante. Chomsky considérait que les différentes méthodes de traiter la linguistique ne permettaient pas d'exprimer le fait que "le sujet parlant " peut "produire et comprendre instantanément de nouvelles phrases qui sont différentes (au niveau de l’intonation et celui des constructions de la phrase) de celles qu'il a précédemment entendues. C’est ce qui a amené Chomsky à formuler à partir de 1955, une nouvelle théorie linguistique qu’il appela « La grammaire générative » et qui est un ensemble de règles grammaticales qui permet de générer toutes les phrases de la langue. C’est une théorie qui propose une nouvelle étude linguistique, elle procède par l’effacement des "conceptions taxinomiques de la structure linguistique".
La grammaire générative vise à rendre compte de la créativité du langage qui permet à un individu de comprendre et de produire des phrases qu'il n'a jamais entendues, c’est-à-dire distinguer activité linguistique réelle du sujet (sa performance) de son savoir implicite de la langue (sa compétence).
La grammaire générative tente de résoudre les problèmes de structures linguistiques tels que l’ambiguïté, dans la phrase : Pierre aime mieux Paul que Jean où on ne sait pas si Pierre aime Paul ou si Jean aime Paul. La grammaire générative propose une explication de cette ambiguïté. Elle distingue ce que Chomsky appelle structure de surface et structure de profondeur ; l'ambiguïté proviendrait du fait que les deux phrases ont la même structure de surface et une structure de profondeur différente. Une telle analyse a rendu nécessaire l'introduction de mécanismes ou ce qu’on a appelé les transformations qui permettront d'expliquer le passage d'une structure profonde abstraite à une structure de surface correspondant à l'énoncé effectif, d'où le terme de grammaire transformationnelle.
Donc la grammaire générative tente de caractériser la connaissance de la langue qui permet l'acte effectif du locuteur-auditeur ; elle est basée sur la distinction performance/ compétence, en d’autres termes, la connaissance que le locuteur-auditeur a de sa langue contre l’emploi effectif de la langue dans des situations concrètes. (Étendu un peu plus loin dans ce travail).
Selon Noam Chomsky : « La grammaire d’une langue propose d’être une description de la compétence intrinsèque du locuteur-auditeur idéal. Si la grammaire est, de plus, parfaitement explicite (en d’autres termes, si elle ne fait pas simplement confiance à la compréhension du lecteur intelligent, mais fournit une analyse explicite de l’activité qu’il déploie), nous pouvons, non sans redondance, l’appeler grammaire générative ».
Chomsky affirme donc qu’on peut produire à l’aide d’un système de règles un ensemble infini de phrases à partir d’un ensemble finis d’éléments (les mots d’une langue) ce qui le mène à définir la dichotomie compétence/performance s’explique comme suit :
La compétence du sujet parlant (locuteur/auditeur idéal) est le système intériorisé de règles qui lui donne la capacité de produire des phrases grammaticales, d’interpréter des phrases ambiguës, de produire des phrases nouvelles, c’est le savoir linguistique qui caractérise la faculté de langage propre à l’espèce humaine, n’oublions pas que Chomsky ne définit pas la langue de la même façon tel que Saussure, pour lui La langue n’est pas un système de signes mais un système de règles.
La performance des locuteurs est le produit de leur compétence, leur manière de s’approprier la langue.
Ce qui explique l’objectif de la grammaire générative, qui, est de rendre compte de la compétence linguistique des sujets parlants.
2/ La structure de surface et la structure profonde :
La langue étant définie comme un « ensemble fini ou infini de phrases, chacune d'entre elles étant de longueur finie et composée d'un ensemble fini d'éléments », l'analyse syntaxique doit être capable d'analyser comment sont organisées les phrases d'une langue, c'est-à-dire la grammaire elle-même. C'est le travail déjà commencé par les distributionnalistes. Or ce travail s’avère incapable de rendre compte des relations entre types de phrases, Chomsky résout ce problème par un recours à la représentation structurale :
Dans une phrase, nous pouvons distinguer "la structure profonde" qui est la structure abstraite et sous-jacente qui détermine l'interprétation sémantique d'une phrase de sa "structure de surface" ou l'organisation superficielle d'unités qui détermine l'interprétation phonétique et qui renvoie à la forme physique de l'énoncé effectif, à sa forme voulue ou perçue, nous citerons Chomsky : « La structure profonde est appliquée par des règles transformationnelles sur une structure de surface…» (Traduction française 1971).
La structure profonde d'une expression linguistique est une construction théorique qui cherche à unifier plusieurs structures relatives, par exemple « Paul aime Marie », « Marie est aimée par pierre », sont deux phrases qui veulent dire ou exprimer exactement la même chose par les même mots ; Noam Chomsky, ont essayé d'expliquer cette similitude en posant en principe que ces deux phrases sont les formes distinctes de surface de qui dérivent d'une structure profonde de commun.
Pour mieux expliquer ce point, Chomsky mentionne que :
- Certaines phrases sont différentes du point de vue superficiel alors qu'elles ont une même structure syntaxique, et la grammaire doit donc leur assigner un niveau de représentation structurale identique, ainsi, les phrases (a) et (b) ont, à un certain degré de généralité, une même structure syntaxique (SN-V-SN) :
(a) Sara aide Marie
[P [SN Sara] [SV [V aide] [SN Marie]]
(b) Le petit vieillard alerte qui habite en face de chez nous a perdu les lunettes qu'il avait achetées hier soir.
[P [SN la petite fille Lara [P' qui habite en face de chez nous]]
[SV [V a perdu] [SN sa poupée [P''qu'elle avait achetée la semaine passée]]
- Certaines phrases sont semblables du point de vue superficiel, mais ont des structures différentes, ainsi, (c) et (d) se ressemblent du point de vue superficiel (un seul mot a été modifié "tailleur vs soeur") mais ont des structures syntaxiques différentes :
• (c) J'ai fait faire un chaperon à mon tailleur
• (d) [j'ai fait [mon tailleur faire un chaperon]]
• (e) J'ai fait faire un chaperon à ma soeur
• (f) [j'ai fait [X faire un chaperon à ma soeur]]
* Il faut donc distinguer une structure profonde, produite par la syntaxe, de la structure de surface, produite par des règles de transformation appliquées à la structure profonde.
* Une phrase ambiguë est une phrase dont la structure de surface est le produit de deux (au moins) structures profondes. La description structurale doit fournir, pour toute phrase ambiguë syntaxiquement, une structure profonde correspondant à chacune de ses interprétations sémantiques:
· L’enseignant juge l'enfant turbulent.
· Je préfère le café au lait
· Marie a vu le voleur de sa voiture
· J’ai invité mes cousins à manger.
· Amy brise la glace.
· Elle ferme le voile.
Contrairement à ses contemporains, Chomsky nies tout caractère ou but descriptif de la grammaire.
Il lui assigne un but explicatif, l'essentiel est de pouvoir rendre compte du caractère créatif de chaque langue et en particulier de rendre compte explicitement des ambiguïtés syntaxiques.
Dans le présent travail, nous avons tenté, d’effectuer un bref aperçu de la grammaire générative, de définir très brièvement ce que sont la structure de surface et la structure profonde, et de collecter quelques exemples pour illustrer ce travail.
1/ Aperçu général et bref de la grammaire générative :
La plupart des recherches actuelles en grammaire visent essentiellement à dégager les conditions universelles qui pèsent sur la forme et le fonctionnement des règles de grammaire, dans ce sens, la grammaire générative se propose de dégager les universaux linguistiques des caractéristiques propres à une langue.
Selon Noam Chomsky, le Distributionnalisme soulève un problème important qui se résume dans le fait que les résultats qu'il permet d'atteindre se présentent comme une classification descriptive des types de phrases observées dans le corpus, il s'avère impossible aussi de Caractériser les relations existant entre divers types de phrases. Par exemple, même au niveau intuitif, une
Phrase interrogative est similaire à la phrase déclarative correspondante. Chomsky considérait que les différentes méthodes de traiter la linguistique ne permettaient pas d'exprimer le fait que "le sujet parlant " peut "produire et comprendre instantanément de nouvelles phrases qui sont différentes (au niveau de l’intonation et celui des constructions de la phrase) de celles qu'il a précédemment entendues. C’est ce qui a amené Chomsky à formuler à partir de 1955, une nouvelle théorie linguistique qu’il appela « La grammaire générative » et qui est un ensemble de règles grammaticales qui permet de générer toutes les phrases de la langue. C’est une théorie qui propose une nouvelle étude linguistique, elle procède par l’effacement des "conceptions taxinomiques de la structure linguistique".
La grammaire générative vise à rendre compte de la créativité du langage qui permet à un individu de comprendre et de produire des phrases qu'il n'a jamais entendues, c’est-à-dire distinguer activité linguistique réelle du sujet (sa performance) de son savoir implicite de la langue (sa compétence).
La grammaire générative tente de résoudre les problèmes de structures linguistiques tels que l’ambiguïté, dans la phrase : Pierre aime mieux Paul que Jean où on ne sait pas si Pierre aime Paul ou si Jean aime Paul. La grammaire générative propose une explication de cette ambiguïté. Elle distingue ce que Chomsky appelle structure de surface et structure de profondeur ; l'ambiguïté proviendrait du fait que les deux phrases ont la même structure de surface et une structure de profondeur différente. Une telle analyse a rendu nécessaire l'introduction de mécanismes ou ce qu’on a appelé les transformations qui permettront d'expliquer le passage d'une structure profonde abstraite à une structure de surface correspondant à l'énoncé effectif, d'où le terme de grammaire transformationnelle.
Donc la grammaire générative tente de caractériser la connaissance de la langue qui permet l'acte effectif du locuteur-auditeur ; elle est basée sur la distinction performance/ compétence, en d’autres termes, la connaissance que le locuteur-auditeur a de sa langue contre l’emploi effectif de la langue dans des situations concrètes. (Étendu un peu plus loin dans ce travail).
Selon Noam Chomsky : « La grammaire d’une langue propose d’être une description de la compétence intrinsèque du locuteur-auditeur idéal. Si la grammaire est, de plus, parfaitement explicite (en d’autres termes, si elle ne fait pas simplement confiance à la compréhension du lecteur intelligent, mais fournit une analyse explicite de l’activité qu’il déploie), nous pouvons, non sans redondance, l’appeler grammaire générative ».
Chomsky affirme donc qu’on peut produire à l’aide d’un système de règles un ensemble infini de phrases à partir d’un ensemble finis d’éléments (les mots d’une langue) ce qui le mène à définir la dichotomie compétence/performance s’explique comme suit :
La compétence du sujet parlant (locuteur/auditeur idéal) est le système intériorisé de règles qui lui donne la capacité de produire des phrases grammaticales, d’interpréter des phrases ambiguës, de produire des phrases nouvelles, c’est le savoir linguistique qui caractérise la faculté de langage propre à l’espèce humaine, n’oublions pas que Chomsky ne définit pas la langue de la même façon tel que Saussure, pour lui La langue n’est pas un système de signes mais un système de règles.
La performance des locuteurs est le produit de leur compétence, leur manière de s’approprier la langue.
Ce qui explique l’objectif de la grammaire générative, qui, est de rendre compte de la compétence linguistique des sujets parlants.
2/ La structure de surface et la structure profonde :
La langue étant définie comme un « ensemble fini ou infini de phrases, chacune d'entre elles étant de longueur finie et composée d'un ensemble fini d'éléments », l'analyse syntaxique doit être capable d'analyser comment sont organisées les phrases d'une langue, c'est-à-dire la grammaire elle-même. C'est le travail déjà commencé par les distributionnalistes. Or ce travail s’avère incapable de rendre compte des relations entre types de phrases, Chomsky résout ce problème par un recours à la représentation structurale :
Dans une phrase, nous pouvons distinguer "la structure profonde" qui est la structure abstraite et sous-jacente qui détermine l'interprétation sémantique d'une phrase de sa "structure de surface" ou l'organisation superficielle d'unités qui détermine l'interprétation phonétique et qui renvoie à la forme physique de l'énoncé effectif, à sa forme voulue ou perçue, nous citerons Chomsky : « La structure profonde est appliquée par des règles transformationnelles sur une structure de surface…» (Traduction française 1971).
La structure profonde d'une expression linguistique est une construction théorique qui cherche à unifier plusieurs structures relatives, par exemple « Paul aime Marie », « Marie est aimée par pierre », sont deux phrases qui veulent dire ou exprimer exactement la même chose par les même mots ; Noam Chomsky, ont essayé d'expliquer cette similitude en posant en principe que ces deux phrases sont les formes distinctes de surface de qui dérivent d'une structure profonde de commun.
Pour mieux expliquer ce point, Chomsky mentionne que :
- Certaines phrases sont différentes du point de vue superficiel alors qu'elles ont une même structure syntaxique, et la grammaire doit donc leur assigner un niveau de représentation structurale identique, ainsi, les phrases (a) et (b) ont, à un certain degré de généralité, une même structure syntaxique (SN-V-SN) :
(a) Sara aide Marie
[P [SN Sara] [SV [V aide] [SN Marie]]
(b) Le petit vieillard alerte qui habite en face de chez nous a perdu les lunettes qu'il avait achetées hier soir.
[P [SN la petite fille Lara [P' qui habite en face de chez nous]]
[SV [V a perdu] [SN sa poupée [P''qu'elle avait achetée la semaine passée]]
- Certaines phrases sont semblables du point de vue superficiel, mais ont des structures différentes, ainsi, (c) et (d) se ressemblent du point de vue superficiel (un seul mot a été modifié "tailleur vs soeur") mais ont des structures syntaxiques différentes :
• (c) J'ai fait faire un chaperon à mon tailleur
• (d) [j'ai fait [mon tailleur faire un chaperon]]
• (e) J'ai fait faire un chaperon à ma soeur
• (f) [j'ai fait [X faire un chaperon à ma soeur]]
* Il faut donc distinguer une structure profonde, produite par la syntaxe, de la structure de surface, produite par des règles de transformation appliquées à la structure profonde.
* Une phrase ambiguë est une phrase dont la structure de surface est le produit de deux (au moins) structures profondes. La description structurale doit fournir, pour toute phrase ambiguë syntaxiquement, une structure profonde correspondant à chacune de ses interprétations sémantiques:
· L’enseignant juge l'enfant turbulent.
· Je préfère le café au lait
· Marie a vu le voleur de sa voiture
· J’ai invité mes cousins à manger.
· Amy brise la glace.
· Elle ferme le voile.
Contrairement à ses contemporains, Chomsky nies tout caractère ou but descriptif de la grammaire.
Il lui assigne un but explicatif, l'essentiel est de pouvoir rendre compte du caractère créatif de chaque langue et en particulier de rendre compte explicitement des ambiguïtés syntaxiques.
lundi 11 mai 2009
Journée d'étude
Aujourd’hui encore, le département de français au nom de tous ses étudiants, et son administration, et à leur tête M. Roubai et M. Hadj Miliani, ont eu l’honneur d’inviter une écrivaine pas comme les autres, pour la simple raison qu’elle soit d’abord algérienne, et ensuite que l’on lui a collée cette étiquette de «porte parole des femmes», c’est bien elle, Maissa Bey de son vrai nom Samia Benameur, qui, a tenu très merveilleusement une conférence au sein de notre département, portant sur l’écriture algérienne contemporaine.
M. Hadj Miliani a annoncé l’ouverture de la conférence en présentant l’écrivaine et en s’appuyant sur quelques notions caractéristiques du thème de la journée, Hadj Miliani a insisté surtout sur la problématique des genres, les frontières entres ces derniers, l’écriture féministe et la notion de littérature d’urgence ; ensuite M. Roubai, chef de département entame une lecture du parcours honorable de Maissa Bey, en énumérant les grandes lignes de son expérience avec l’écriture littéraire.
Quant à elle, Maissa Bey commença par nous rappeler son enfance et les beaux jours vécus à Ténès, son engagement, de ses œuvres destinés à un lectorat majoritairement masculin, son premier roman «Au commencement était la mer»
Publié en 1993, qui aurait pu etre une simple histoire d’amour très ordinaire, si ça ne se passé pas dans l’Algérie des années 1990, elle avance : «…écrire était mon refuge, ma manière pour ne pas sombrer dans la folie, ce roman a été refusé par toutes les maisons d’édition françaises, je devrais renoncer, mais, l’une des lettres de refus m’a merveilleusement motivée, elle était manuscrite, pour me dire «Une écriture trop belle pour décrire la réalité sanglante en Algérie»
Les intervenants se sont intéressés principalement à un nombre de points, à savoir : le moment de l’écriture chez Maissa Bey, ses thèmes, pour diriger ensuite un débat enrichi par les différentes questions du public intervenant et qui portaient essentiellement sur l’expérience de l’écrivaine, de son parcours avec les Lettres.
M. Hadj Miliani a annoncé l’ouverture de la conférence en présentant l’écrivaine et en s’appuyant sur quelques notions caractéristiques du thème de la journée, Hadj Miliani a insisté surtout sur la problématique des genres, les frontières entres ces derniers, l’écriture féministe et la notion de littérature d’urgence ; ensuite M. Roubai, chef de département entame une lecture du parcours honorable de Maissa Bey, en énumérant les grandes lignes de son expérience avec l’écriture littéraire.
Quant à elle, Maissa Bey commença par nous rappeler son enfance et les beaux jours vécus à Ténès, son engagement, de ses œuvres destinés à un lectorat majoritairement masculin, son premier roman «Au commencement était la mer»
Publié en 1993, qui aurait pu etre une simple histoire d’amour très ordinaire, si ça ne se passé pas dans l’Algérie des années 1990, elle avance : «…écrire était mon refuge, ma manière pour ne pas sombrer dans la folie, ce roman a été refusé par toutes les maisons d’édition françaises, je devrais renoncer, mais, l’une des lettres de refus m’a merveilleusement motivée, elle était manuscrite, pour me dire «Une écriture trop belle pour décrire la réalité sanglante en Algérie»
Les intervenants se sont intéressés principalement à un nombre de points, à savoir : le moment de l’écriture chez Maissa Bey, ses thèmes, pour diriger ensuite un débat enrichi par les différentes questions du public intervenant et qui portaient essentiellement sur l’expérience de l’écrivaine, de son parcours avec les Lettres.
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