mercredi 4 août 2010

9/11

Aujourd’hui, des milliers d’Arabes et musulmans sont retenus pour des contrôles supplémentaires humiliants. Ils sont souvent gênés par leurs noms, leur lieu de naissance...Des centaines de femmes et filles sont interdites d’accès aux lycées, universités, travail…par la simple cause qu’elles portent le voile. Elles sont constamment inquiètes dans les parcs, les jardins publics, aéroport, gare de train ou encore chez elles. Chaque musulman ou Arabe américain, chaque personne semble avoir un lot personnel de souvenirs humiliants, dans l’un des endroits publics.

De nombreux intellectuels musulmans américains, des étudiants, des citoyens respectueux des lois perdent leur travail et sont réduits à supporter les regards soupçonneux. Mais bien évidemment un tel traitement ni n’est mérité ni justifié. la vérité est que le comportement post-9/11 contre les Musulmans et Arabes américains peut difficilement rivaliser avec les actions du gouvernement américains et la punition collective infligée contre les nations musulmanes : le contraste parait vraiment frappant. Les Musulmans et Arabes américains sont refoulés. La société semble avoir rompu avec eux, elle ne veut plus d’eux, résultat : ils ne sont plus dignes d’estime. Ils ne sont plus membres de la société démocratique...

(à suivre)

lundi 2 août 2010

9/11

Le lendemain, en sortant de chez elle, khadidja est surprise des réactions de son voisinage. Personne ne lui adresse la parole, même pas un bonjour…des regards brûlants, abîmés, pleins de haine et de méprise…Elle aperçoit son bus de loin, mais il ne s’arrête pas. Khadidja réalise alors que dorénavant il ne s’arrêtera plus.

A l’hôpital plus rien ne va comme d’habitude, certains collègues la regardent bizarrement, d’autres sont étonnés de la voir, elle entend des chuchotements, des commentaires, les regards l’étouffaient…le couloir lui parait long très long ! Soudain un cri bouleversa le silence terrible :

- Khadidja! In my office, now! Lui lança le médecin chargé de la garde.

Elle le suit jusqu’au bureau. Elle n’y reste pas plus de cinq minutes, elle ouvre la porte, lui sourit poliment et traverse le même couloir, mais cette fois-ci il n’est pas long mais obscure…

Le soir, il n’y a que khadidja et sa mère à table, elles n’ont pas de nouvelles de Mohamed aucune. La mère très surprise lui parle de la voisine d’en face, des gens dans la superette…et khadidja lui raconte sa journée étrange au boulot…quelques minutes après, on sonne à leur porte. C’est Yacine, sa femme Nadia et leur petit Rayane.

Yacine vit à deux rues dans le même quartier. Il travaille à la banque. Il a toujours été passionné de la Bource et des échanges économiques. Il est marié à une institutrice Nadia qui gère aussi une petite classe de maternelle.

Yacine n’est pas venu seulement leur rendre visite, mais aussi de leur faire part de son étrange journée… « C’est fou !! Les regards méprisants des voisins et collègues !! » Dit Yacine très étonné. Mais quand il apprend la réaction de son frère, il fut ahuri ! Est-il possible… ? Non Impossible ! Est-il envisageable qu’il soit en quelconque relation avec ces bandits ?!

Beaucoup de questions lui viennent en tête. Mais l’important c’est ce que lui et sa famille vont vivre ! Les conséquences de ces attentats seront trop lourdes et sur tout le monde. C’est eux, environs deux milliards d’arabes et musulmans dans le monde entier payeront cher, trop cher les folies de quelques uns…(à suivre)

dimanche 1 août 2010

9/11

Septembre 2001, Newark, la plus grande ville de l'État du New Jersey. Située à proximité de la ville de New York. Elle est entourée par des banlieues résidentielles comme la Passaic River, la baie de Newark, ainsi que des zones urbaines denses, des banlieues des classes moyennes et des zones industrielles. Newark est aussi la ville la plus peuplée ainsi que l'une des plus diversifiée du New Jersey au niveau de l'origine de ses habitants. Et c’est là où vive les Taj-eddine tranquillement depuis plus de 30 ans. Une famille d’origine algérienne, elle compte quatre membres : la mère, l’aîné, yacine 28 ans, Khadidja 25 ans et le plus jeune Mohamed 21 ans. Leur père Si Ahmed est décédé depuis presque 20 ans.

Le Mardi matin, la famille est réunie à table comme c’est coutume au petit déjeuné, Ils s’échangent les idées, parlent de tout et de rien ; soudain, un cri bouleversa le calme de cette belle matinée :

- Oh ! Mon Dieu ! Maman, maman regarde ! Crie Khadidja

- Mon Dieu ! Le tout puissant Dieu ! s’écrie la mère abasourdie


En ce moment, tout le monde resta ahuri devant la télévision, la chaîne américaine CNN passe en direct les premières images de la catastrophe. En bas de l’écran, est écrit en caractère blanc en gras, des bandes rouges s’alternent : Deux avions sont projetés sur les tours jumelles du World Trade Center (WTC) à Manhattan.

Une autre : À New York, et le troisième sur le Pentagone, siège du Département de la Défense, à Washington, D.C.

Encore une autre : Des terroristes détournent quatre avions de ligne.

Encore : toutes les personnes à bord et de nombreuses autres travaillant dans ces immeubles sont morts.

Ou encore : Les deux tours se sont effondrées moins de deux heures plus tard, provoquant l'effondrement de deux autres immeubles.

Et encore : Un quatrième avion, volant en direction de Washington, s'est écrasé en rase campagne à Shanksville, en Pennsylvanie.


Les caméras ont tout filmé. Des centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde ont vécu en temps réel les images des attentats suicides diffusées en direct, ainsi que l'effondrement complet en quelques secondes des trois tours, provoquant ainsi un choc psychologique considérable.


- Un attentat ? Terroriste ? Suicide ? Khadidja étonnée répétait ces mots.


La famille éprouvait une compassion sans égal pour les victimes et leurs familles. Khadidja décida sur le champ de s’engager avec les médecins sur le lieu de la catastrophe.


- Je vais demander une affectation sur New York. Je serai bénévole, volontaire…Je dois fournir une aide … ! Les mots lui échappaient, elle ne pouvait exprimer ses sentiments de solidarité, de peines pour ces victimes. Un silence régna quelques minutes, lorsque Mohamed le cassa en applaudissant le fait, il hurla comme un fou : « Allaho Akbar ».

Khadidja le regardait avec soucis. Et sa mère le comprit alors ! Elle comprit que son fils cachait un secret aussi profond que l’océan. Elle comprit pourquoi avait-il abandonné ses études universitaires alors qu’il était très brillant. Elle comprit où et avec qui il passait son temps. Elle comprit, oui elle a bien compris mais ne pouvait y faire face.

Mais les Taj ne savaient pas encore que le cours de leur vie prendra bientôt un chemin sans issue. Ils ne savaient pas que plusieurs milliards d’Arabes et de musulmans seront victimes de discrimination raciale, de ciblage et ce harcèlement sélectif et de toute sorte d’humiliation…

(à suivre)

vendredi 9 juillet 2010

Littérature comparée (synthèse)

Jean-Marie Carré qui, dans sa préface à La littérature comparée (QSJ ? no 499, 1951) de Marius François Guyard, affirmait : La littérature comparée n’est une comparaison littéraire. Mais si l’on récuse la comparaison, que faut-il évoquer pour définir la discipline ? Jean-Marie Carré mettait en avant « l’étude des relations spirituelle internationales », les « rapports de fait » et j’ai pour ma part proposé une définition : Au départ, la littérature comparée procède d’une prise de conscience, donc d’une problématique, de la dimension étrangère dans un texte, chez un écrivain, dans une culture. Comparer mais dans le sens d’un rapprochement. Ensuite, il a fallu faire la démarche inverse : procéder à une distinction, à une remise en évidence de différences, contentio étant employé en rhétorique dans le sens d’antithèse (Quintilien, IX, 3, 81). De fait, il s’agit de faire entrer des textes en dialogue, c’est-à-dire en coïncidence, en une sorte d’assemblage ; puis distinguer, séparer. Mises en parallèles et comparaisons aboutissant à la première littérature comparée illustrée par Villemain à la Sorbonne en 1828-1829 avec son « Tableau comparé » grâce auquel on pouvait voir « ce que l’esprit français avait reçu des littératures étrangères et ce qu’il leur rendit » à la série de comparaisons qui va se développer, d’un texte à l’autre, d’un ensemble ou d’une série à d’autres, et qui fournit la base de la synthèse, des axes, des lignes directrices qui non seulement permettent de passer d’un texte à un autre, mais de les lire comme un nouvel ensemble. Cette synthèse sera d’autant plus riche, variée qu’il y aura eu une réflexion non seulement sur les textes regroupés, mais de façon abstraite, théorique, sur des questions plus générales soulevées par le sujet retenu et qui ressortissent à la thématique, au mythe, à l’image, au genre, à la poétique, etc.
Le premier Cours de Littérature comparée de MM. Noël et De Laplace qui, dés 1816, offre déjà les deux défauts rédhibitoires de la discipline qui n’était pas même réellement née : la juxtaposition (en une suite de volumes consacrés aux littératures étrangères sous forme de leçons littéraires et morales) à laquelle il faut ajouter la comparaison spontanée, ingénue qui est suggérée mais non développée. C’est une démarche qui pourrait être envisagée comme une attention portée aux échanges, aux oppositions, aux dérivations, aux imitations, aux adaptations, en gros aux correspondances (homologie de contenu) ou homomorphies (correspondances formelles ou structurelles). Quant à la fameuse « influence » chère à l’ancienne littérature comparée, elle suppose bien des correspondances chronologiques (ou équivalences), des correspondances homologiques (transfert de thèmes, de motifs) et/ou des correspondances homomorphiques (transfert de genres formels, de procédés stylistiques).

Je souhaiterai accorder une place particulière au modèle proposé par Pierre Brunel dans le Précis de littérature comparée (PUF, 1989). Il y présente en ouverture les trois « lois » qui peuvent définir une méthode ou une lecture comparatiste : la loi d’émergence, la loi de flexibilité (le texte « tissu nouveau de citations révolues »), enfin la loi d’irradiation.

Mme L, Medjahed, Cours et TD de Littérature Comparée, 4ème année licence français, 15 Mai 2008.

lundi 24 mai 2010

Les Identités meurtrières, Amin Maalouf 1

Amin Maalouf, romancier, essayiste et historien reconnu, né au Liban en 1949. Il vit en France depuis 1976. Il a également été journaliste. Il a ainsi parcouru une soixantaine de pays et couvert de nombreux événements, de la guerre du Vietnam à la révolution iranienne ; il fut rédacteur en chef du Jeune Afrique.
Il est l’auteur de plusieurs chef-d’œuvres. Sa bibliographie est aussi riche que diversifiée :

• Les croisades vues par les Arabes 1983
• Léon l’africain 1986
• Samarcande 1988 (Prix des Maisons de la presse)
• Les Jardins de lumière 1991
• Le Premier Siècle après Béatrice 1992
• Le Rocher de Tanios 1993 (Prix Goncourt)
• Les Echelles du levant 1996
• Les Identités meurtrières 1998
• Le Périple de Baldassare 2000 (Prix Jacques Audiberti – Ville d’Antibes)

Les Identités meurtrières, roman de Amin Maalouf, publié en 1998 aux éditions Grasset & Fasquelle, en collection de Livre de poche. Il comporte 189 pages, divisées en 4 parties comme suit :

• Introduction [pp 7-11]
• I- Mon identité, mes appartenances [pp 15 - 54]
• II – Quand la modernité vient de chez l’Autre [pp 56 - 96]
• III – Le temps des tribus planétaires [pp 97 - 135]
• IV – Apprivoiser la panthère [pp 138 - 181]
• Et un épilogue [pp 183 - 189]


On lit sur la quatrième de couverture :

Que signifie le besoin d’appartenance collective, qu’elle soit culturelle, religieuse ou nationale ? Pourquoi ce désir, en soi légitime, conduit-il si souvent à la peur de l’autre et à sa négation ? Nos sociétés sont-elles condamnées à la violence sous prétexte que tous les êtres n’ont pas la même langue, la même foi ou la même couleur ?
Né au confluent de plusieurs traditions, le romancier du Rocher de Tanios (Prix Goncourt 1993) puise dans son expérience personnelle, aussi bien que dans l’histoire, l’actualité ou la philosophie, pour interroger cette notion cruciale d’identité. Il montre comment, loin d’être donnée une fois pour toute, l’identité est une construction qui peut varier. Il en dénonce les illusions, les pièges, les instrumentations. Il nous invite à un humanisme ouvert qui refuse à la fois l’uniformisation planétaire et le repli sur la «tribu ».

« D’une voix pudique, sereine, Amin Maalouf énonce tout simplement des enjeux de civilisation pour le troisième millénaire. »
Henri Trincq, Le Monde

« Un livre passionnant à l’heure où une conception hégémonique, marchande, de la mondialisation allume des mèches sous des barils de poudre
Jacques Coubart, L’humanité

« Par la voix de cet écrivain libanais de la langue française, la vieille Europe nous fait encore partager la plus belle, la plus féconde de ses convictions. »
François Sureau, L’express

vendredi 2 avril 2010

Le déséquilibre du monde, Gustave Le Bon I

Le déséquilibre du monde, une œuvre du Dr Gustave Le Bon. Elle fut publiée en 1923 aux éditions Ernest Flammarion à Paris. Elle comprend sept livres divisés sur 295 pages comme suit :

Livre I : Le déséquilibre politique

 Chapitre I. L'évolution de l'idéal
 Chapitre II. Conséquences politiques des erreurs de psychologie
 Chapitre III. La paix des professeurs
 Chapitre IV. Le réveil de l’Islam
 Chapitre V. L'incompréhension européenne de la mentalité musulmane
 Chapitre VI. Le problème de l'Alsace
 Chapitre VII. La situation financière actuelle. Quels sont les peuples qui paieront les frais de la guerre ?

Livre II : Le déséquilibre social

 Chapitre I. L'indiscipline et l'esprit révolutionnaire
 Chapitre II. Les côtés mystiques des aspirations révolutionnaires
 Chapitre III. La socialisation des richesses
 Chapitre IV. Les expériences socialistes dans divers pays

Livre III : Le déséquilibre financier et les sources de la richesse

 Chapitre I. La pauvreté actuelle de l'Europe
§ 1. Les sources réelles de la richesse
§ 2. Les sources artificielles de la richesse
 Chapitre II. Les facteurs anciens et modernes de la richesse
 Chapitre III. Les mystères apparents du change
 Chapitre IV. Comment une dette peut varier avec le temps
 Chapitre V. Les causes de la vie chère

Livre IV : Le déséquilibre économique du monde

 Chapitre I. Les forces nouvelles qui mènent le monde
 Chapitre II. Rôle politique et social de la houille et du pétrole
 Chapitre III. La situation économique de l'Allemagne
 Chapitre IV. Les éléments psychologiques de la fiscalité.
 Chapitre V. Principes fondamentaux d’économie politique

Livre V Les nouveaux pouvoirs collectifs

 Chapitre I. Les illusions mystiques sur le pouvoir des collectivités
 Chapitre II. Le congrès de Gênes comme exemple des résultats qu'une collectivité peut obtenir
 Chapitre III. Les grandes collectivités parlementaires
 Chapitre IV. L'évolution des collectivités vers des formes diverses de despotisme
 Chapitre V. Les illusions sur la Société des Nattions
 Chapitre VI. Le rôle politique du prestige

Livre VI Comment se réforme la mentalité d'un peuple

 Chapitre I. Les idées américaines sur l'éducation
 Chapitre II. Les réformes de l'enseignement en France et les Universités germaniques
 Chapitre III. L'enseignement de la morale à l'école
 Chapitre IV. La création d'habitudes morales par l’armée

Livre VII Les alliances et les guerres

 Chapitre I. La valeur des alliances
 Chapitre II. Les luttes pour l'hégémonie et pour l'existence
§ 1. La lutte de l'Angleterre pour l'hégémonie
§ 2. La lutte pour l'existence en Extrême-Orient
 Chapitre III. Le problème de la sécurité
 Chapitre IV. Les formes futures des guerres et les illusions sur le désarmement.

dimanche 21 février 2010

Mon monde, Fethallah Boumediene

Fethallah Boumediene, un cher ami, un jeune talent, un bourgeon d'or.
Qui a magnifiquement écrit ce poème à pouvoir magique.
Accorde-moi cet honneur de le publier sur mon modeste blog.


Ne vous ai-je pas dit que je viens d’un monde ?
Fou, plein de fous et de folles.
Je n’ai nullement la prétention de nier cette ronde
Où l’inconscient et le conscient, ne font qu’un vase qui se viole
Si on le casse, et là, tout s’inonde
En un tsunami qui rigole
S’immergeant sur une zone d’onde
Sablé et pleine de vol
Quand elle sourit, c’est seulement un bonjour pour ceux qui transcendent
Cette vie, pour le rôle
Des défunts, qui se vendent
Dans le marché des tombes au format d’un petit goal
Quand elle pleure, c’est une création céleste qui n’est guère seconde
Parfois, elle a sommeil, quand deux êtres se connaissent sur le sol
En s’éveillant, elle crée un divorce entre SAM et Ode
Si jamais elle est trop guai, en un seul vol
Elle amasse plein de monde
Destination, là haut dans un hall
Sur une balance qui ne fait pas de solde
Lorsqu’elle devient soule, c’est une folie familiale sur l’héritage d’un mèjhoule
Puis, dès qu’elle veut se rassasier, elle imite la tornade
L’espace, c’est le stade de Barcelone avec sa houle
En faisant de tout le monde
Un ballon rond devant ses pieds, qui roule
Son salut, c’est la guerre froide
Son poigné de main, c’est celle d’Irak, de Gaza et de Kaboul
De temps à autres, elle embrasse toutes les poches pleines de pièces rondes
Créant ainsi, une crise monétaire folle.