dimanche 21 février 2010

Mon monde, Fethallah Boumediene

Fethallah Boumediene, un cher ami, un jeune talent, un bourgeon d'or.
Qui a magnifiquement écrit ce poème à pouvoir magique.
Accorde-moi cet honneur de le publier sur mon modeste blog.


Ne vous ai-je pas dit que je viens d’un monde ?
Fou, plein de fous et de folles.
Je n’ai nullement la prétention de nier cette ronde
Où l’inconscient et le conscient, ne font qu’un vase qui se viole
Si on le casse, et là, tout s’inonde
En un tsunami qui rigole
S’immergeant sur une zone d’onde
Sablé et pleine de vol
Quand elle sourit, c’est seulement un bonjour pour ceux qui transcendent
Cette vie, pour le rôle
Des défunts, qui se vendent
Dans le marché des tombes au format d’un petit goal
Quand elle pleure, c’est une création céleste qui n’est guère seconde
Parfois, elle a sommeil, quand deux êtres se connaissent sur le sol
En s’éveillant, elle crée un divorce entre SAM et Ode
Si jamais elle est trop guai, en un seul vol
Elle amasse plein de monde
Destination, là haut dans un hall
Sur une balance qui ne fait pas de solde
Lorsqu’elle devient soule, c’est une folie familiale sur l’héritage d’un mèjhoule
Puis, dès qu’elle veut se rassasier, elle imite la tornade
L’espace, c’est le stade de Barcelone avec sa houle
En faisant de tout le monde
Un ballon rond devant ses pieds, qui roule
Son salut, c’est la guerre froide
Son poigné de main, c’est celle d’Irak, de Gaza et de Kaboul
De temps à autres, elle embrasse toutes les poches pleines de pièces rondes
Créant ainsi, une crise monétaire folle.

Tes Secrets m'appartiennent, Denis Richard

Deux conservateurs du Louvre périssent de façon tragique après avoir retrouvé des œuvres de la Renaissance qu'on croyait disparues à tout jamais.

Attention : ceux qui tentent de résoudre cette énigme vieille de cinq siècles le font au péril de leur vie...





Il glisse amoureusement le doigt sur les contours de son visage.
Elle est magnifique.
Il poursuit le long de son corps, effleurant ses formes dénudées.
Il doit coûte que coûte la dissimuler, le temps que se calme l’hystérie religieuse.
Le peintre décide d’emmurer son œuvre, la Madone con vista sull’ Arno, plutôt que de la laisser terminer ses jours dans le Bûcher des Vanités, tel que l’exige Savonarole, le moine dominicain qui a pris le contrôle de Florence.
À regret, Sandro Botticelli la recouvre d’une bâche et quitte son atelier.
Sans se douter que cinq siècles s’écouleront avant que quiconque pose à nouveau les yeux sur elle.


Denis Richard

jeudi 11 février 2010

Et autant emporte le vent

Comme un damné sur une terre d’exil ...
Comme un oiseau touché en plein cœur qui sent sa fin …
Comme un papillon.. Qui tourne au rond …
Au tour d’une flamme et qui s’enflamme
On croyant l’embrasser ...
Citoyen de nul part et orphelin de l’histoire, je ne me reconnais plus comme avant
Mes amis se font cher ; entre des gens mi-humains mi-robots, le cœur gelé et le bras qui
Hésite à se tendre........
C’est le portrait d’un monde égoïste et cruel où les bénéfices étranglent les sacrifices...

On se croient forts et intouchables… pendant que le meilleur nous échappe
On croit croquer la vie... sans vraiment toucher son fond ; l’amour et l’amitié..
On a toujours tort, mais on s’en fou. .............. La raison de ma détresse..

Quand je saigne, je prends des recules, je m’isole, c’est plus fort que moi, car
Vaut mieux souffrir en silence que de chercher la pitié des autre ...
............pendant que le monde bouge, ..me voilà à l’intérieur de ma boule de cristal
J’essaye de remonter le temps pour survivre........................................... peut être

mercredi 3 février 2010

Ce que le jour doit à la nuit, Yasmina Khadra II

Yasmina Khadra devint magnifiquement magicien des mots et des situations. D’une part, son écriture n’a plus la force de description et de pénétration qu’elle avait dans "Morituri" ou "L’attentat". L’imagination fait vibrer de terreur ses lecteurs devant les prêches enflammés. D’une autre part, On a l’impression que Khadra avait écrit cette œuvre pour plaire à une catégorie bien précise de lecteurs, ce sont les nostalgiques de l’Algérie Française.
Khadra a peut –être donner dans le style Arlequin pour les scènes d’amour, avec un ton emphatique, vocabulaire policé à l’extrême, métaphores parfois trop attendues, péripéties qui associent trop de situations extrêmes à la fois.
Khadra avait entouré Younes, son protagoniste en difficulté de trois amis, en le plongeant dans une mixité sociale et ethnique épineuse. Dés les premiers chapitres, l’œuvre charmait ses lecteurs on avait fait la connaissance du héros masculin, le jeune Younes qui deviendra Jonas ; et Khadra sait très bien parler de la misère, du malheur, de l’injustice. Le lecteur traverse l’histoire de l’Algérie et de son indépendance à travers les liens tissés entre les personnages : Jonas, l’Arabe assimilé et ses amis riches et blancs mais aussi ceux d’une famille reconstituée autour de Jonas ! Son oncle algérien et sa tante européenne seront son modèle d’entente réussie mais au moment de l’Indépendance, il va falloir choisir son camp ! L’épilogue, quant à elle, elle donne la situation finale, très réussie avec un décalage temporel et géographique. Khadra décline des thèmes qui lui sont chers : le respect de la parole donnée, l’amour impossible, la révolte.

lundi 1 février 2010

Ce que le jour doit à la nuit, Yasmina Khadra I


"Ce que le jour doit à la nuit" est un nouveau roman de Yasmina Khadra, publié chez Julliard, comme la rentrée littéraire de l’année 2008 en France. Il comporte 416 pages qui relate la douleur d'un peuple, sur ses valeurs, ses idéaux, ses étrangers qui n'en sont pas toujours, son histoire, son honneur, sa fierté, ses drames et ses espérances.

L’histoire commence durement, avec la ruine et la descente aux enfers du père adoré de Younes. Il confie son fils unique à son frère, l’oncle, Mahi, Algérien, et sa tante, Germaine, Française, couple témoin du mélange des cultures, lui offriront une vie aisée et une enfance protégée, d'abord à Oran puis à Rio Salado, parmi la jeunesse coloniale qui accueillera à bras ouverts cet enfant aux yeux bleus, si beau que toutes les portes lui seront ouvertes, afin de lui offrir une vie meilleure, une vie que ce père paysan, pauvre algérien est incapable de la lui donner, ce qui lui crève le cœur et le mènera, par honte et par colère, à sa perte.

Younes pour les Arabes, Jonas pour les Français, deux prénoms pour les deux côtés de cette Algérie coloniale que l'on découvre sous un jour si pas nouveau, du moins mal connu, avec ce petit garçon qui grandit au milieu des deux peuples qui ont aimé ce pays d'un amour ensoleillé et indéfectible.

Mais Younes ne perdra pas son cœur ni son âme dans cette nouvelle existence. Il restera fidèle à lui-même, à ses valeurs et à sa parole donnée. Quitte à perdre l'amour de sa vie, cette trop belle Emilie qui surgit tel un ange au milieu de Rio et menace de diviser le clan formé par Younes et ses amis.

Puis viendra la guerre (40-45), ensuite, l’évènement le plus important, qui marqua l’Histoire : la lutte pour l'indépendance et l'incompréhension des colons, si éloignés souvent des conflits politiques.


Une très belle histoire d'amitié surtout, plus forte que la vie, que l'amour, que les préjugés et les différences.