lundi 1 février 2010

Ce que le jour doit à la nuit, Yasmina Khadra I


"Ce que le jour doit à la nuit" est un nouveau roman de Yasmina Khadra, publié chez Julliard, comme la rentrée littéraire de l’année 2008 en France. Il comporte 416 pages qui relate la douleur d'un peuple, sur ses valeurs, ses idéaux, ses étrangers qui n'en sont pas toujours, son histoire, son honneur, sa fierté, ses drames et ses espérances.

L’histoire commence durement, avec la ruine et la descente aux enfers du père adoré de Younes. Il confie son fils unique à son frère, l’oncle, Mahi, Algérien, et sa tante, Germaine, Française, couple témoin du mélange des cultures, lui offriront une vie aisée et une enfance protégée, d'abord à Oran puis à Rio Salado, parmi la jeunesse coloniale qui accueillera à bras ouverts cet enfant aux yeux bleus, si beau que toutes les portes lui seront ouvertes, afin de lui offrir une vie meilleure, une vie que ce père paysan, pauvre algérien est incapable de la lui donner, ce qui lui crève le cœur et le mènera, par honte et par colère, à sa perte.

Younes pour les Arabes, Jonas pour les Français, deux prénoms pour les deux côtés de cette Algérie coloniale que l'on découvre sous un jour si pas nouveau, du moins mal connu, avec ce petit garçon qui grandit au milieu des deux peuples qui ont aimé ce pays d'un amour ensoleillé et indéfectible.

Mais Younes ne perdra pas son cœur ni son âme dans cette nouvelle existence. Il restera fidèle à lui-même, à ses valeurs et à sa parole donnée. Quitte à perdre l'amour de sa vie, cette trop belle Emilie qui surgit tel un ange au milieu de Rio et menace de diviser le clan formé par Younes et ses amis.

Puis viendra la guerre (40-45), ensuite, l’évènement le plus important, qui marqua l’Histoire : la lutte pour l'indépendance et l'incompréhension des colons, si éloignés souvent des conflits politiques.


Une très belle histoire d'amitié surtout, plus forte que la vie, que l'amour, que les préjugés et les différences.

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