A la fin du XVIIe siècle, s'ajoutent la littérature du colportage, les livrets de la Bibliothèque bleue avec un contenu en rapport avec le religieux, c'est-à-dire la vie des Saints, en plus des contes oraux transcrits, des recettes de cuisine, des remèdes , del'astrologie et des faits divers.
Il était une feuille avec ses lignes, lignes de vie, lignes de chance, lignes de coeur.
mardi 28 avril 2009
La littérature populaire
A la fin du XVIIe siècle, s'ajoutent la littérature du colportage, les livrets de la Bibliothèque bleue avec un contenu en rapport avec le religieux, c'est-à-dire la vie des Saints, en plus des contes oraux transcrits, des recettes de cuisine, des remèdes , del'astrologie et des faits divers.
L'orientalisme
Le programme de la journée était établi comme suit
Allocution de M. Chaalal sur la notion de l'orientalisme, une introduction balasant les propos des intervenents qui suivront.
Mme Medjahed Lila organisatrice de cette journée a présenté à son tour quelques définitions et caractéristiques de cette notion.
M. Mimoun Mustapha chef de département des Lettres arabes préside par la suite la première partie, où l'audience assisterait aux interventions respectives de M. Krid intitulée "L'image de l'Algérie dans la peinture orientaliste", et M. Benhaimouda enseignant au dprt de français qui a effectué un etrés merveilleuse lecture sur "Les voyageurs orientaux et occidentaux: regard et contre regard".
Aprés le débat assuré par l'audience concernant ces deux premières interventions, c'est le temps de prendre une brève pause pour revenir ensuite avec M. Chaalal qui préside la deuxième partie de la journée, pour présenter respectivement, les interventions de M. Atallah enseignant au dprt de français qui a insisté sur la nécessité de sortir de la sphère des définitions pour puiser l'orientalisme dans les textes, dans son intervention intitulée "La représentation du désert algérien dans l'orientalisme français", l'intervention de M. Latroche enseignant au dprt des Lettres arabes portera sur "Orientalisme et la culture arabe", suivie par celle de M. Beb Dahan qui intervient à propos de "L'image de l'orient dans le discours orientaliste", Mme Guedjal nous a fait part de son expérience personnelle sur "Lecture de l'orientalisme pictural" à travers de belles toiles qu'elle a exposées, enfin Mme Mérine nous traine dans l'univers de la lecture, à travers quelques textes littéraires dans son interventions "Place de l'Algérie dans quelques textes littéraires".
Ces interventions éloquentes ont remis en lumière la notion de l'orientalisme, Qu'est -ce l'orientalisme?
De quel orient s'agit-il?
Sous l'angle de l'imagologie, l'image de l'Autre, le regard de cet Autre, les rapports orient/occident, les apports de cet orientalisme dans les études arabes et maghrébines, pour celà les différents intervenants ont puisé récits de voyages, peinture, textes littéraires et historiques.
mercredi 22 avril 2009
Voyage en Algérie (1ère partie)
Timgad:
Des Amphithéatres, des Arcades et des Temples de Déesse, un grand héritage romain en Algérie
Constantine : Qasentina, قسنطينة), aussi appelée la « ville des ponts suspendus » ou bien « ville des aigles », est une ville du nord-est de l'Algérie, peuplée de plus de 540 000 habitants (1 000 000 agglomération).Bâtie sur un site grandiose, en altitude (649 m), sur un rocher dominant de profondes gorges au fond desquelles coule le Rhummel, Constantine fut le siège d'âpres batailles que durent livrer ses conquérants successifsLa ville de Constantine est considérée parmi les précurseurs des villes en égard à son histoire civilisationnelle.L'homme l'a habité depuis les époques préhistoriques comme en témoigne la grotte de l'ours et du Mouflon. Elle avait des relations historiques avec les phéniciens puis les grecs et les romains est toute les contré de la méditérannée.Elle fut la capitale du royaume numide, unifié politiquement et culturellement. Elle fut capitale de la confédération des quatre colonies (Cirta-Constantine, Milév-Mila, Chulo-Collo, Russikada-Skikda) au temps des romains.
samedi 18 avril 2009
Le Petit Chaperon Rouge
Mais la grand-mère habitait à une bonne demi-heure du village, tout là-bas, dans la forêt ; et lorsque le Petit Chaperon rouge entra dans la forêt, ce fut pour rencontrer le loup. Mais elle ne savait pas que c’était une si méchante bête et elle n’avait pas peur. - Bonjour, Petit Chaperon rouge, dit le loup.- Merci à toi, et bonjour aussi, loup.- Où vas-tu de si bonne heure, Petit Chaperon rouge ? - Chez grand-mère.- Que portes-tu sous ton tablier, dis-moi ?- De la galette et du vin, dit le Petit Chaperon rouge ; nous l’avons cuite hier et je vais en porter à grand-mère, parce qu’elle est malade et que cela lui fera du bien.- Où habite-t’elle, ta grand-mère, Petit Chaperon rouge ? demanda le loup- Plus loin dans la forêt, à un quart d’heure d’ici ; c’est sous les trois grands chênes, et juste en dessous, il y a des noisetiers, tu reconnaîtras forcément, dit le Petit Chaperon rouge. Fort de ce renseignement, le loup pensa : “ Un fameux régal, cette mignonne et tendre jeunesse ! Grasse chère, que j’en ferai : meilleure encore que la grand-mère, que je vais engloutir aussi. Mais attention, il faut être malin si tu veux les déguster l’une et l’autre. ” Telles étaient les pensées du loup tandis qu’il faisait un bout de conduite au Petit Chaperon rouge. Puis il dit, tout en marchant :- Toutes ces jolies fleurs dans le sous-bois, comment se fait-il que tu ne les regardes même pas, Petit Chaperon rouge ? Et les oiseaux, on dirait que tu ne les entends pas chanter ! Tu marches droit devant toi comme si tu allais à l’école, alors que la forêt est si jolie ! Le Petit Chaperon rouge donna un coup d’oeil alentour et vit danser les rayons du soleil à travers les arbres, et puis partout, partout des fleurs qui brillaient. “ Si j’en faisais un bouquet pour grand- mère, se dit-elle, cela lui ferait plaisir aussi. Il est tôt et j’ai bien le temps d’en cueillir. ” Sans attendre, elle quitta le chemin pour entrer dans le sous-bois et cueillir des fleurs ; une ici, l’autre là, mais la plus belle était toujours un peu plus loin, et encore plus loin dans l’intérieur de la forêt. Le loup, pendant ce temps, courait tout droit à la maison de la grand-mère et frappait à sa porte. - Qui est là ? cria la grand-mère. - C’est moi, le Petit Chaperon rouge, dit le loup ; je t’apporte de la galette et du vin, ouvre-moi ! - Tu n’as qu’à tirer le loquet, cria la grand-mère. Je suis trop faible et ne peux me lever.
Le Loup tira le loquet, poussa la porte et entra pour s’avancer tout droit, sans dire un mot, jusqu’au lit de la grand-mère, qu’il avala. Il mit ensuite sa chemise, s’enfouit la tête sous son bonnet de dentelle, et se coucha dans son lit, puis tira les rideaux de l’alcôve.
Le Petit Chaperon rouge avait couru de fleur en fleur, mais à présent son bouquet était si gros que c’était tout juste si elle pouvait le porter. Alors elle se souvint de sa grand-mère et se remit bien vite en chemin pour arriver chez elle. La porte ouverte et cela l’étonna. Mais quand elle fut dans la chambre, tout lui parut de plus en plus bizarre et elle se dit : “ Mon dieu, comme tout est étrange aujourd’hui ! D’habitude, je suis si heureuse quand je suis chez grand-mère ! ” Elle salua pourtant : - Bonjour, grand-mère !Mais comme personne ne répondait, elle s’avança jusqu’au lit et écarta les rideaux. La grand-mère y était couchée, avec son bonnet qui lui cachait presque toute la figure, et elle avait l’air si étrange. - Comme tu as de grandes oreilles, grand-mère ! - C’est pour mieux t’entendre.- Comme tu as de gros yeux, grand-mère ! - C’est pour mieux te voir, répondit-elle. - Comme tu as de grandes mains !- C’est pour mieux te prendre, répondit-elle.- Oh ! grand-mère, quelle grande bouche et quelles terribles dents tu as !- C’est pour mieux te manger, dit le loup, qui fit un bond hors du lit et avala le pauvre Petit Chaperon rouge d’un seul coup.Sa voracité satisfaite, le loup retourna se coucher dans le lit et s’endormit bientôt, ronflant de plus en plus fort. Le chasseur, qui passait devant la maison l’entendit et pensa : “ Qu’a donc la vieille femme à ronfler si fort ? Il faut que tu entres et que tu voies si elle a quelque chose qui ne va pas. ” Il entra donc et, s’approchant du lit, vit le loup qui dormait là. - C’est ici que je te trouve, vieille canaille ! dit le chasseur. Il y a un moment que je te cherche... Et il allait épauler son fusil, quand, tout à coup, l’idée lui vint que le loup avait peut-être mangé la grand-mère et qu’il pouvait être encore temps de la sauver. Il posa son fusil, prit des ciseaux et se mit à tailler le ventre du loup endormi. Au deuxième ou au troisième coup de ciseaux, il vit le rouge chaperon qui luisait. Deux ou trois coups de ciseaux encore, et la fillette sortait du loup en s’écriant : - Ah ! comme j’ai eu peur ! Comme il faisait noir dans le ventre du loup !Et bientôt après, sortait aussi la vieille grand-mère, mais c’était à peine si elle pouvait encore respirer. Le Petit Chaperon rouge se hâta de chercher de grosses pierres, qu’ils fourrèrent dans le ventre du loup. Quand celui-ci se réveilla, il voulut bondir, mais les pierres pesaient si lourd qu’il s’affala et resta mort sur le coup. Tous les trois étaient bien contents : le chasseur prit la peau du loup et rentra chez lui ; la grand-mère mangea la galette et but le vin que le Petit Chaperon rouge lui avait apportés, se retrouvant bientôt à son aise. Mais pour ce qui est du Petit Chaperon elle se jura : “ Jamais plus de ta vie tu ne quitteras le chemin pour courir dans les bois, quand ta mère te l’a défendu. ”
On raconte encore qu’une autre fois, quand le Petit Chaperon rouge apportait de nouveau de la galette à sa vieille grand-mère, un autre loup essaya de la distraire et de la faire sortir du chemin. Mais elle s’en garda bien et continua à marcher tout droit. Arrivée chez sa grand-mère, elle lui raconta bien vite que le loup était venu à sa rencontre et qu’il lui avait souhaité le bonjour, mais qu’il l’avait regardée avec des yeux si méchants :- Si je n’avais pas été sur la grand-route, il m’aurait dévorée ! ajouta-t’elle.- Viens, lui dit sa grand-mère, nous allons fermer la porte et bien la cadenasser pour qu’il ne puisse pas entrer ici.Peu après, le loup frappait à la porte et criait :- Ouvre-moi, grand-mère ! c’est moi, le Petit Chaperon rouge, qui t’apporte des gâteaux !Mais les deux gardèrent le silence et n’ouvrirent point la porte. Tête-Grise fit alors plusieurs fois le tour de la maison à pas feutrés, et, pour finir, il sauta sur le toit, décidé à attendre jusqu’au soir, quand le Petit Chaperon rouge sortirait, pour profiter de l’obscurité et l’engloutir. Mais la grand-mère se douta bien de ses intentions.- Prends le seau, mon enfant, dit-elle au Petit Chaperon rouge ; j’ai fait cuire des saucisses hier, et tu vas porter l’eau de cuisson dans la grande auge de pierre qui est devant l’entrée de la maison.
Le Petit Chaperon rouge en porta tant et tant de seaux que, pour finir, l’auge était pleine. Alors la bonne odeur de la saucisse vint caresser les narines du loup jusque sur le toit. Il se pencha si bien en tendant le cou, qu’à la fin il glissa et ne put plus se retenir. Il glissa du toit et tomba droit dans l’auge de pierre où il se noya.Allègrement, le Petit Chaperon rouge regagna sa maison, et personne ne lui fit le moindre mal.
Le Petit Chaperon Rouge
Demeure-t-elle bien loin ? lui dit le Loup. Oh ! oui, dit le Petit Chaperon rouge, c'est par-delà le moulin que vous voyez tout là-bas, là-bas, à la première maison du Village. Eh bien, dit le Loup, je veux l'aller voir aussi ; je m'y en vais par ce chemin ici, et toi par ce chemin-là, et nous verrons qui plus tôt y sera. Le Loup se mit à courir de toute sa force par le chemin qui était le plus court, et la petite fille s'en alla par le chemin le plus long, s'amusant à cueillir des noisettes, à courir après des papillons, et à faire des bouquets des petites fleurs qu'elle rencontrait.
Le Loup ne fut pas longtemps à arriver à la maison de la Mère-grand ; il heurte : Toc, toc. Qui est là ? C'est votre fille le Petit Chaperon rouge (dit le Loup, en contrefaisant sa voix) qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre que ma Mère vous envoie. La bonne Mère grand, qui était dans son lit à cause qu'elle se trouvait un peu mal, lui cria : Tire la chevillette, la bobinette cherra.
Le Loup tira la chevillette et la porte s'ouvrit. Il se jeta sur la bonne femme, et la dévora en moins de rien ; car il y avait plus de trois jours qu'il n'avait mangé. Ensuite il ferma la porte, et s'alla coucher dans le lit de la Mère grand, en attendant le Petit Chaperon rouge, qui quelque temps après vint heurter à la porte. Toc, toc. Qui est là ?
Le Petit Chaperon rouge, qui entendit la grosse voix du Loup eut peur d'abord, mais croyant que sa Mère-grand était enrhumée, répondit : C'est votre fille le Petit Chaperon rouge, qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre que ma Mère vous envoie. Le Loup lui cria en adoucissant un peu sa voix : Tire la chevillette, la bobinette cherra. Le Petit Chaperon rouge tira la chevillette, et la porte s'ouvrit. Le Loup, la voyant entrer lui dit en se cachant dans le lit sous la couverture : Mets la galette et le petit pot de beurre sur la huche, et viens te coucher avec moi. Le Petit Chaperon rouge se déshabille, et va se mettre dans le lit, où elle fut bien étonnée de voir comment sa Mère-grand était faite en son déshabillé. Elle lui dit : Ma mère-grand, que vous avez de grands bras ? C'est pour mieux t'embrasser, ma fille. Ma mère-grand, que vous avez de grandes jambes ? C'est pour mieux courir, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles? C'est pour mieux écouter, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux ? C'est pour mieux voir, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents ? C'est pour te manger. Et en disant ces mots, ce méchant Loup se jeta sur le Petit Chaperon rouge, et la mangea.
Etude comparative: Le Petit Chaperon Rouge.
Il nous est familier dans deux versions différentes et quelque peu opposées, la version écrite la plus ancienne est celle de Charles Perrault, qui fut publié pour la première fois en 1697 dans Les Contes de ma mère l'Oye, et qui sera plus malheureuse et moralisatrice que celles qui suivront. L’héroïne en est une jeune fille la plus jolie du village, qui court à sa perte en donnant au loup qu’elle rencontre dans la forêt les indications nécessaires pour trouver la maison de sa grand-mère. Ce dernier mange la vieille dame et tend ensuite un piège au Petit Chaperon rouge et finit par la manger. L’histoire en finit là, sur la victoire du loup.
La version de Jacob et Wilhelm Grimm est plus récente et plus optimiste, raconte l’histoire d’une petite fille qui traverse la forêt pour apporter une galette, un pot de beurre et de la confiture à sa grand-mère. En chemin, la fillette fait la rencontre d’un loup, qui la piège à la fin et la dévore elle et sa grand-mère. Un chasseur vient néanmoins pour les sauver en ouvrant le ventre du Loup. Le Petit Chaperon rouge et sa grand-mère en sortent saines et sauves.
Il y a quelques autres différences importantes, dont nous essayerons d’énumérer dans le présent travail.
Le conte mis en étude :
Nous avons tentés d’effectuer une étude comparative des différentes versions, nous présentons ci-dessous les similitudes et les divergences remarquées ou constatées au cours des lectures :
1 Les similitudes :
a- Le titre : Le Petit Chaperon Rouge
b- Les formules d’ouvertures : Il était une fois
c- Les personnages :
ü Le Petit Chaperon Rouge
ü La mère
ü La grand-mère
ü Le loup
d- La mission du Petit chaperon rouge : rendre visite à sa grand-mère malade.
e- La rencontre avec le Loup.
f- Le Loup mange la grand-mère, puis le Petit chaperon rouge.
g- Le dialogue : entre le Loup et le Petit chaperon Rouge.
h- Les deux chemins : Le petit chaperon rouge emprunte deux chemins :
ü Dans la version Perrault, le Loup use de sa ruse en proposant à la fillette le jeu du chemin court :
«Eh bien, dit le Loup, je veux l’aller voir aussi ; je m’y en vais par ce chemin-ci, et toi par ce chemin-là, et nous verrons qui plus tôt y sera. Le loup se mit à courir de toute sa force par le chemin qui était le plus court, et la petite fille s’en alla par le chemin le plus long, s’amusant à cueillir des noisettes, à courir après des papillons, et à faire des bouquets des petites fleurs qu’elle rencontrait»
ü Dans la version des Grimm, la fillette quitta son chemin dessiné dans les instructions de sa mère et se promène dans le foret pour cueillir des fleurs pour en faire un cadeau à sa grand-mère :
«Le Petit Chaperon rouge donna un coup d’oeil alentour et vit danser les rayons du soleil à travers les arbres, et puis partout, partout des fleurs qui brillaient. “ Si j’en faisais un bouquet pour grand- mère, se dit-elle, cela lui ferait plaisir aussi. Il est tôt et j’ai bien le temps d’en cueillir. ” Sans attendre, elle quitta le chemin pour entrer dans le sous-bois et cueillir des fleurs ; une ici, l’autre là, mais la plus belle était toujours un peu plus loin, et encore plus loin dans l’intérieur de la forêt.» chez les Grimm
2 Les divergences :
a- Les personnages : dans la version de Grimm :
ü un chasseur providentiel tue le Loup, et sauve la grand-mère et le Petit chaperon rouge.
ü C’est la grand-mère et non pas mère grand.
b- Les accessoires :
1/ Dans la version de Perrault : on retrouve
ü un petit pot de beurre
ü une galette
ü la chevillette et la bobinette
ü noisette
ü fleur
ü papillon
2/ Dans la version des Grimm, on retrouve :
ü une galette
ü bouteille de vin
ü noisetiers
ü les fleurs
ü les oiseaux
ü des arbres
ü le loquet
ü la chemise
ü le bonnet de dentelle
ü les rideaux
ü un fusil
ü un ciseau.
c- Les dialogues :
ü Entre la fille et sa mère dans la version des Grimm :
«Tiens, Petit Chaperon rouge, voici un morceau de galette et une bouteille de vin : tu iras les porter à ta grand-mère ; elle est malade et affaiblie, et elle va bien se régaler. Fais vite, avant qu’il fasse trop chaud. Et sois bien sage en chemin, et ne va pas sauter de droite et de gauche, pour aller tomber et me casser la bouteille de grand-mère, qui n’aurait plus rien. Et puis, dis bien bonjour en entrant et ne regarde pas d’abord dans tous les coins.- Je serai sage et je ferai tout pour le mieux, promit le Petit Chaperon rouge à sa mère, avant de lui dire au revoir et de partir.»
d- La fin :
ü Une morale à la fin de la version Perrault :
«On voit ici que de jeunes enfants,Surtout de jeunes fillesBelles, bien faites, et gentilles,Font très mal d’écouter toute sorte de gens,Et que ce n’est pas chose étrange,S’il en est tant que le Loup mange.Je dis le Loup, car tous les LoupsNe sont pas de la même sorte ; Il en est d’une humeur accorte,Sans bruit, sans fiel et sans courroux,Qui privés, complaisants et doux,Suivent les jeunes DemoisellesJusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ;Mais hélas ! qui ne sait que ces Loups doucereux,De tous les Loups sont les plus dangereux.»
ü Une fin heureuse pour les Grimm :
«Et bientôt après, sortait aussi la vieille grand-mère, mais c’était à peine si elle pouvait encore respirer. Le Petit Chaperon rouge se hâta de chercher de grosses pierres, qu’ils fourrèrent dans le ventre du loup. Quand celui-ci se réveilla, il voulut bondir, mais les pierres pesaient si lourd qu’il s’affala et resta mort sur le coup. Tous les trois étaient bien contents : le chasseur prit la peau du loup et rentra chez lui ; la grand-mère mangea la galette et but le vin que le Petit Chaperon rouge lui avait apportés, se retrouvant bientôt à son aise» mais une morale aussi «Jamais plus de ta vie tu ne quitteras le chemin pour courir dans les bois, quand ta mère te l’a défendu. »
La littérature comparée ne consiste pas uniquement à une simple comparaison littéraire, mais plutôt à un rapprochement, à une identification des relations spirituelles internationale, elle examine la présence d’un texte, un auteur, un pays ou une culture dans une littérature nationale, c’est ce que nous avons tentés d’illustrer ci-dessus.
La version des Grimm est une variante, réécriture adaptée à la société allemande d’un conte «Le Petit Chaperon Rouge» transcrit de la tradition orale par Charles Perrault (Société française du XVII eme siècle).
mardi 14 avril 2009
La littérature comparée III
Avant cela, le texte était approché en tant que produit écrit par son auteur et le contexte de sa production, or avec le Structuralisme, il est étudié en tant qu’entité indépendante de son contexte et s’attache à l’entité langagière du texte.
C’est Julia Kristéva qui a composé ce concept dans la revue « Tel Quel » et cela dans son ouvrage de 1969 « Sémiotiké, recherche pour une sémanalyse » où à la page 45, elle écrit : «L’axe horizontal (Sujet-Destinataire) et l’axe vertical (texte-contexte) coïncident pour dévoiler un fait majeur : le mot (texte) est un croisement de mots (de textes) où on lit au moins un autre mot (texte). Chez Bakhtine, d’ailleurs, ces deux axes qu’il appelle respectivement dialogue et ambivalence, ne sont pas clairement distingués. Mais ce manque de rigueur est plutôt une découverte, que Bakhtine est le premier à introduire dans la théorie littéraire : «Tout texte se construit comme une mosaïque de citations, tout texte est absorption et transformation d’un autre texte.».»
Selon Philippe Sollers : «Tout texte se situe à la jonction de plusieurs textes dont il est à la fois la relecture, l’accentuation, la condensation, le déplacement et la profondeur.»
Roland Barthes reprend la notion de l’intertextualité, à son compte, dans son article « La théorie du texte » : «Tout texte est un tissu nouveau de citation révolues» et plus loin, il ajoute : «Plus au moins tous les livres contiennent la fusion de quelques redites comptées.»
Il dit plus loin : «l’intertextualité ne se réduit évidemment pas à un problème de sources ou d’influence, l’intertextualité est un champs général de formules anonymes dont l’origine est rarement repérable, de citations inconscientes ou automatiques données sans guillemets.»
lundi 13 avril 2009
La littérature comparée II
1/ L'école française: qui se base sur l'érudition, elle étudie en profondeur les sources historiques, s'intéresse aux agents de transmission tels que les influences, les imitations, les traductions, les emprunts, les ressourcements et les inspirations.
Mais cette conception française n'est qu'une accumulation d'études qui ne peut pas envisager la genèse de l'oeuvre d'art, car elle se contente des échos des chefs-d'oeuvres et se limite à la pré-histoire et la propagande des formes et des thèmes.
2/ L’école américaine: qui s’intéresse à la littérature générale « étude des mouvements et modes littéraires qui transcendent les limites nationales.
Elle se consacre à l’interprétation concrète du texte, s’intéresse aux formes et mouvements esthétiques et les traitements des thèmes, met l’accent sur la méthodologie et la théorie, et élabore des rapprochements des thèmes dans la littérature et d’autres formes artistiques.
Pour ce faire, le comparatiste a besoin de quelques outils prépondérants :
a- L’influence : qui peut être * directe
* indirecte
* par opposition
b- Les lois :
1/ La loi de l’émergence : rechercher une possibilité d’influence de reprise de vocables ou d’expression…etc.
2/ La loi de flexibilité : chercher à cacher l’influence (les emprunts).
3/ La loi d’irradiation : dissimuler complètement l’influence.
c- Les approches :
* Limiter le cadre historique
* Interpréter le fait
* Expliquer le fait
* Etude biographique
* Comment se fait l’influence ? (Dossier de témoignage)
* Comparer en fonction d’un point précis : - thème
- titre
- genre
- mode d’écriture
Il existe une lecture comparatiste à partir d’un seul texte, en s’appuyant sur le principe d’intertextualité, une approche née pendant les années 60, avec le contexte épistémologique du Structuralisme.
samedi 11 avril 2009
La littérature comparée I
La littérature comparée est un champ d’étude et de recherche en perpétuelle évolution, Guyard affirme : «La littérature comparée n’est pas comparaison littéraire.» car il ne s’agit pas de transposer simplement, sur le plan des littérature étrangère des parallèles des anciennes rhétoriques ; c’est un art méthodique : «Par la recherche des liens d’analogie, de parenté et d’influence, de rapprocher la littérature d’autres domaines d’expression ou des faits et des textes littéraires entre eux.» avancent Pichois et Rousseau.
Elle examine la présence d’une œuvre, d’un auteur, d’une littérature voire d’un pays dans une autre littérature nationale ; elle étudie des auteurs de langues différentes, mais liés par des influences et des affinités typologiques, elle englobe la critique littéraire et la théorie et parfois la littérature orale ou folklorique ainsi que les relations interdisciplinaires.
Ses champs d’intervention sont aussi multiples que variés, à titre d’exemple, nous citerons :
· Les modes, genres, mouvements et formes littéraires.
· Les influences
· Les grands courants de pensée.
· Les styles et les écoles littéraires.
· Les genres, les formes et les modes littéraires.
· Les sujets et les thèmes.
Elle est une discipline qui a subi l’influence d’anciens courants méthodologiques comme le positivisme et la philologie du XIXe siècle, mais surtout du structuralisme et la théorie de la communication (sémiologie), elle consiste en l’étude enternationale ou multilingue de l’histoire de la littérature, elle étudie :
· La traduction.
· La thématologie.
· La théorie esthétique.
· L’intertextualité.
· Les relations spirituelles et culturelles entre les littératures.