Il existe une lecture comparatiste à partir d’un seul texte, en s’appuyant sur le principe d’intertextualité, une approche née pendant les années 60, avec le contexte épistémologique du Structuralisme.
Avant cela, le texte était approché en tant que produit écrit par son auteur et le contexte de sa production, or avec le Structuralisme, il est étudié en tant qu’entité indépendante de son contexte et s’attache à l’entité langagière du texte.
C’est Julia Kristéva qui a composé ce concept dans la revue « Tel Quel » et cela dans son ouvrage de 1969 « Sémiotiké, recherche pour une sémanalyse » où à la page 45, elle écrit : «L’axe horizontal (Sujet-Destinataire) et l’axe vertical (texte-contexte) coïncident pour dévoiler un fait majeur : le mot (texte) est un croisement de mots (de textes) où on lit au moins un autre mot (texte). Chez Bakhtine, d’ailleurs, ces deux axes qu’il appelle respectivement dialogue et ambivalence, ne sont pas clairement distingués. Mais ce manque de rigueur est plutôt une découverte, que Bakhtine est le premier à introduire dans la théorie littéraire : «Tout texte se construit comme une mosaïque de citations, tout texte est absorption et transformation d’un autre texte.».»
Selon Philippe Sollers : «Tout texte se situe à la jonction de plusieurs textes dont il est à la fois la relecture, l’accentuation, la condensation, le déplacement et la profondeur.»
Roland Barthes reprend la notion de l’intertextualité, à son compte, dans son article « La théorie du texte » : «Tout texte est un tissu nouveau de citation révolues» et plus loin, il ajoute : «Plus au moins tous les livres contiennent la fusion de quelques redites comptées.»
Il dit plus loin : «l’intertextualité ne se réduit évidemment pas à un problème de sources ou d’influence, l’intertextualité est un champs général de formules anonymes dont l’origine est rarement repérable, de citations inconscientes ou automatiques données sans guillemets.»
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