Aujourd’hui, des milliers d’Arabes et musulmans sont retenus pour des contrôles supplémentaires humiliants. Ils sont souvent gênés par leurs noms, leur lieu de naissance...Des centaines de femmes et filles sont interdites d’accès aux lycées, universités, travail…par la simple cause qu’elles portent le voile. Elles sont constamment inquiètes dans les parcs, les jardins publics, aéroport, gare de train ou encore chez elles. Chaque musulman ou Arabe américain, chaque personne semble avoir un lot personnel de souvenirs humiliants, dans l’un des endroits publics.
De nombreux intellectuels musulmans américains, des étudiants, des citoyens respectueux des lois perdent leur travail et sont réduits à supporter les regards soupçonneux. Mais bien évidemment un tel traitement ni n’est mérité ni justifié. la vérité est que le comportement post-9/11 contre les Musulmans et Arabes américains peut difficilement rivaliser avec les actions du gouvernement américains et la punition collective infligée contre les nations musulmanes : le contraste parait vraiment frappant. Les Musulmans et Arabes américains sont refoulés. La société semble avoir rompu avec eux, elle ne veut plus d’eux, résultat : ils ne sont plus dignes d’estime. Ils ne sont plus membres de la société démocratique...
Le lendemain, en sortant de chez elle, khadidja est surprise des réactions de son voisinage. Personne ne lui adresse la parole, même pas un bonjour…des regards brûlants, abîmés, pleins de haine et de méprise…Elle aperçoit son bus de loin, mais il ne s’arrête pas. Khadidja réalise alors que dorénavant il ne s’arrêtera plus.
A l’hôpital plus rien ne va comme d’habitude, certains collègues la regardent bizarrement, d’autres sont étonnés de la voir, elle entend des chuchotements, des commentaires, les regards l’étouffaient…le couloir lui parait long très long ! Soudain un cri bouleversa le silence terrible :
- Khadidja! In my office, now! Lui lança le médecin chargé de la garde.
Elle le suit jusqu’au bureau. Elle n’y reste pas plus de cinq minutes, elle ouvre la porte, lui sourit poliment et traverse le même couloir, mais cette fois-ci il n’est pas long mais obscure…
Le soir, il n’y a que khadidja et sa mère à table, elles n’ont pas de nouvelles de Mohamed aucune. La mère très surprise lui parle de la voisine d’en face, des gens dans la superette…et khadidja lui raconte sa journée étrange au boulot…quelques minutes après, on sonne à leur porte. C’est Yacine, sa femme Nadia et leur petit Rayane.
Yacine vit à deux rues dans le même quartier. Il travaille à la banque. Il a toujours été passionné de la Bource et des échanges économiques. Il est marié à une institutrice Nadia qui gère aussi une petite classe de maternelle.
Yacine n’est pas venu seulement leur rendre visite, mais aussi de leur faire part de son étrange journée… « C’est fou !! Les regards méprisants des voisins et collègues !! » Dit Yacine très étonné. Mais quand il apprend la réaction de son frère, il fut ahuri ! Est-il possible… ? Non Impossible ! Est-il envisageable qu’il soit en quelconque relation avec ces bandits ?!
Beaucoup de questions lui viennent en tête. Mais l’important c’est ce que lui et sa famille vont vivre ! Les conséquences de ces attentats seront trop lourdes et sur tout le monde. C’est eux, environs deux milliards d’arabes et musulmans dans le monde entier payeront cher, trop cher les folies de quelques uns…(à suivre)
Septembre 2001, Newark, la plus grande ville de l'État du New Jersey. Située à proximité de la ville de New York. Elle est entourée par des banlieues résidentielles comme la Passaic River, la baie de Newark, ainsi que des zones urbaines denses, des banlieues des classes moyennes et des zones industrielles. Newark est aussi la ville la plus peuplée ainsi que l'une des plus diversifiée du New Jersey au niveau de l'origine de ses habitants. Et c’est là où vive les Taj-eddine tranquillement depuis plus de 30 ans. Une famille d’origine algérienne, elle compte quatre membres : la mère, l’aîné, yacine 28 ans, Khadidja 25 ans et le plus jeune Mohamed 21 ans. Leur père Si Ahmed est décédé depuis presque 20 ans.
Le Mardi matin, la famille est réunie à table comme c’est coutume au petit déjeuné, Ils s’échangent les idées, parlent de tout et de rien ; soudain, un cri bouleversa le calme de cette belle matinée :
-Mon Dieu ! Le tout puissant Dieu ! s’écrie la mère abasourdie
En ce moment, tout le monde resta ahuri devant la télévision, la chaîne américaine CNN passe en direct les premières images de la catastrophe. En bas de l’écran, est écrit en caractère blanc en gras, des bandes rouges s’alternent : Deux avions sont projetés sur les tours jumelles du World Trade Center (WTC) à Manhattan.
Une autre : À New York, et le troisième sur le Pentagone, siège du Département de la Défense, à Washington, D.C.
Encore une autre : Des terroristes détournent quatre avions de ligne.
Encore : toutes les personnes à bord et de nombreuses autres travaillant dans ces immeubles sont morts.
Ou encore : Les deux tours se sont effondrées moins de deux heures plus tard, provoquant l'effondrement de deux autres immeubles.
Et encore : Un quatrième avion, volant en direction de Washington, s'est écrasé en rase campagne à Shanksville, en Pennsylvanie.
Les caméras ont tout filmé. Des centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde ont vécu en temps réel les images des attentats suicidesdiffusées en direct, ainsi que l'effondrement complet en quelques secondes des trois tours, provoquant ainsi un choc psychologique considérable.
- Un attentat ? Terroriste ? Suicide ? Khadidja étonnée répétait ces mots.
La famille éprouvait une compassion sans égal pour les victimes et leurs familles. Khadidja décida sur le champ de s’engager avec les médecins sur le lieu de la catastrophe.
- Je vais demander une affectation sur New York. Je serai bénévole, volontaire…Je dois fournir une aide … ! Les mots lui échappaient, elle ne pouvait exprimer ses sentiments de solidarité, de peines pour ces victimes. Un silence régna quelques minutes, lorsque Mohamed le cassa en applaudissant le fait, il hurla comme un fou : « Allaho Akbar ».
Khadidja le regardait avec soucis. Et sa mère le comprit alors ! Elle comprit que son fils cachait un secret aussi profond que l’océan. Elle comprit pourquoi avait-il abandonné ses études universitaires alors qu’il était très brillant. Elle comprit où et avec qui il passait son temps. Elle comprit, oui elle a bien compris mais ne pouvait y faire face.
Mais les Taj ne savaient pas encore que le cours de leur vie prendra bientôt un chemin sans issue. Ils ne savaient pas que plusieurs milliards d’Arabes et de musulmans seront victimes de discrimination raciale, de ciblage et ce harcèlement sélectif et de toute sorte d’humiliation…