Publié en broché aux éditions du Seuil, dans la collection Point, en 2005. Il est écrit en 243 pages. « Le Gone du Chaàba », expose avec pudeur et sans misérabilisme les conditions de vie des premiers immigrés algériens en France, dans le courant des années soixante.
« Le gone du chaàba » dépeint la vie d’une communauté d’immigrés algériens vivant dans un bidonville aux abords de Lyon. Au regard de Begag, ce ghetto constitue un univers protecteur totalement coupé des agressions culturelles provenant de la société d’accueil. Cet univers clos et replié sur lui-même fonctionne comme un refuge contre les sollicitations de la civilisation industrielle, comme une résistance globale à une déculturation brutale. Ici au chaàba tout se partage dans la joie et la misère est moins dure car la sauvegarde des valeurs traditionnelles forme le ciment du groupe.
« Le gone du chaàba » dépeint la vie d’une communauté d’immigrés algériens vivant dans un bidonville aux abords de Lyon. Au regard de Begag, ce ghetto constitue un univers protecteur totalement coupé des agressions culturelles provenant de la société d’accueil. Cet univers clos et replié sur lui-même fonctionne comme un refuge contre les sollicitations de la civilisation industrielle, comme une résistance globale à une déculturation brutale. Ici au chaàba tout se partage dans la joie et la misère est moins dure car la sauvegarde des valeurs traditionnelles forme le ciment du groupe.
Les lois de l’hospitalité et de l’entraide prévalent. En outre, le monde de l’école reflète en microcosme la situation du chaàba face à la société d’accueil. C’est un monde divisé : il y a d’une part, les enfants du chaàba et les autres, les élèves français.
C’est à l’école que les enfants du chaàba prennent conscience de leurs différences, de leur pauvreté et de tout ce qui les sépare de leurs camarades français. C’est là qu’Azouz apprendra à avoir honte de sa provenance et réalisera que les différences ne sont pas seulement économiques mais aussi culturelles.
En effet, selon Begag, « quand on est fils d’immigré, il y a deux attitude possible : l’une qui consiste à se marginaliser », une attitude qui fait le jeu du système, « en disant on n’est pas français ». (…) l’autre qui fait le pari que l’école permet d’envisager un avenir meilleur ».
Mais le prix à payer est élevé car l’enfant est considéré par ses camarades comme un traître à son milieu. De plus, en optant pour la seconde voie, Azouz devra faire sien l’imaginaire de la société d’accueil. Par conséquent, face à un système où ses valeurs ne sont pas mises en avant, Azouz devra accepter de vivre un schisme intérieur et entreprendre seul le parcours vers l’intégration.
Mais le prix à payer est élevé car l’enfant est considéré par ses camarades comme un traître à son milieu. De plus, en optant pour la seconde voie, Azouz devra faire sien l’imaginaire de la société d’accueil. Par conséquent, face à un système où ses valeurs ne sont pas mises en avant, Azouz devra accepter de vivre un schisme intérieur et entreprendre seul le parcours vers l’intégration.
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