Nous nous intéressons au chapitre III, intitulé « comment lit –on ? ». Un chapitre révélateur des interrogations qui se posent autour de la lecture, entre autre :
• Quelle posture de lecture adoptons- nous ?
• Comment définir le rapport texte /lecteur ?
• Comment vit-on ce rapport ?
Il indique, ainsi, comment l’instance de la lecture est présentée dès la production du texte, et dans la consommation de ce dernier par le lecteur réel susceptible de construire un sens en interaction avec le texte.
Le chapitre III se résume en trois (3) axes :
1- l’interaction texte / lecteur
2- le texte comme programmation
3- le rôle du lecteur
Vincent Jouve aborde l’interaction texte / lecteur, comme étant la concrétisation du sens.
L’œuvre elle-même a besoin de la participation du destinataire. Un univers textuel est toujours inachevé, l’achèvement se fait par la réception, le lecteur complète l’insuffisance grâce à des indices, il peut alors construire le sens global.
Par ailleurs, le texte programme sa réception en proposant à son lecteur un certain nombre de conventions (stratégies), qui, orientent la lecture
L’auteur utilise aussi des points d’ancrage : réseaux sémantiques, relations de ressemblance, d’autres d’oppositions pour Iser. Ce sont des moyens efficaces pour programmer la coopération du lecteur.
Sur le même plan, Vincent Jouve aborde l’idée du rôle du lecteur, qui doit mobiliser des réflexes de base, d’anticipation et de simplification.
Le lecteur construit une hypothèse sur la teneur du texte, il anticipe donc simplifier le contenu narratif.
La lecture pour prendre ainsi les termes d’Iser est donc une dialectique entre prétention (attente de ce qui va arriver) et rétention (mémoire de ce qui s’est passé).
Nous pourrons résumer ce processus comme suit : anticipation hypothèse validation.
L’auteur parle de la performance du lecteur. Ce dernier construit sa réception en déchiffrant les différents niveaux du texte. Selon U. Eco, le lecteur part des structures les plus simples pour en arriver aux plus complexes, il actualise ainsi : les structures discursives, narratives, actantielles et idéologiques.
Cependant, si le lecteur peut réaliser des performances ; c’est par ce qu’il dispose d’une compétence qui fait appel à sa connaissance des règles de co-références du contexte, de la connaissance du codage rhétorique et stylistique, et la connaissance des scénarios intertextuels, et enfin la compétence idéologique.
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